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La CFDT stabilise son audience dans la fonction publique et reste première public-privé confondus

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Publié le 16/12/2022
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale CFDT

Les résultats des élections professionnelles dans les trois versants de la fonction publique ont été rendus publics. Ils ne modifient pas le paysage syndical français. La CFDT conforte sa place de première organisation syndicale française, tous secteurs confondus, accentuant son avance sur la CGT.

Avec 18,5 % des suffrages recueillis au total dans la fonction publique, la CFDT stabilise son audience. Elle recule malgré tout d’une place au classement des organisations syndicales représentatives dans la fonction publique, légèrement devancée par FO.

La CFDT remercie les agents qui ont voté pour elle ainsi que ses militants mobilisés depuis des mois pour faire de ces élections une réussite malgré le contexte difficile marqué par les crises successives et la forte inquiétude qui pèse sur l’avenir. Dans ces conditions, les équipes CFDT lui ont permis de progresser dans le secteur des finances, parmi les douaniers, aux ministères du Travail et de l’Ecologie. Totalement investies, ses équipes ont placé la CFDT en tête au centre de gestion du Finistère et au Centre hospitalier d’Auxerre. La CFDT devient ainsi première organisation syndicale au Conseil régional d’Occitanie, renforce sa première place dans le public en Bourgogne-Franche-Comté, au ministère de la défense, à Orange ou à La poste…

Cette forte implication n’a malheureusement pas suffi à faire voter massivement les agents et les contractuels. La CFDT regrette un taux de participation en recul. Un mauvais signe, sans doute renforcé par les difficultés que certains ont éprouvé devant la complexité des procédures de vote. Mais surtout un signal inquiétant pour une démocratie qui, scrutin après scrutin, enregistre des taux de participation en baisse.

Durant les quatre prochaines années, les élus CFDT seront présents auprès des agents de la fonction publique et des contractuels pour faire vivre un syndicalisme différent, un syndicalisme de dialogue, de construction et de résultats. Un syndicalisme au service des travailleurs. 

16 décembre 2022 |

Compte personnel de formation : Reste à charge pour les salariés, pour la CFDT c’est non !

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Publié le 13/12/2022
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Le gouvernement veut, par voie d’amendement au PLF 2023, instaurer un reste à charge pour les salariés qui mobilisent leur Compte personnel de formation (CPF).  Pour la CFDT, ce n’est pas acceptable tant sur le fond que sur la forme.

Les salariés qui mobiliseront leur CPF pour financer une action de formation, un accompagnement pour une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou un bilan de compétences se verront appliquer une franchise. Cette mesure est contraire à l’esprit de la loi 2018 et injuste. Elle viendra éloigner encore plus de la formation les salariés aux plus petites rémunérations et qui sont souvent celles et ceux qui y ont le moins accès.

Seules deux possibilités d’exonération du ticket modérateur sont prévues, les deux nécessitent l’accord d’un tiers. Cela marque un renoncement clair à la liberté d’utilisation du CPF qui était mise en avant jusqu’alors. Pour la CFDT, c’est surtout une entaille à ce qu’est le CPF depuis qu’il a été construit par les partenaires sociaux : un dispositif à la main du salarié pour construire son parcours professionnel.

Sur la forme, la CFDT est en désaccord avec la méthode du gouvernement. Déposer un amendement alors même que les partenaires sociaux viennent de remettre jeudi dernier au ministre du Travail, du plein-emploi et de l’insertion et à la ministre déléguée Carole Grandjean des propositions avec des pistes de régulation du CPF est un mauvais signal envoyé avant le début des concertations sur la formation professionnelle.

La CFDT souhaite des mesures de régulation du CPF justes et équitables qui permettent de concilier équilibre financier et développement des compétences de tous les travailleurs.  C’est dans le cadre de la concertation qu’elles doivent se construire et pas de manière unilatérale par amendement gouvernemental.

13 décembre 2022 |

Retraites : La CFDT prend acte du report de l’annonce

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Publié le 12/12/2022
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Le président de la République a annoncé, au lancement de la réunion du CNR, le report de l’annonce de la réforme des retraites. La CFDT prend acte de cette annonce. Elle a toujours affirmé que la concertation ne devait pas être empêchée par un calendrier beaucoup trop contraint.

Ce report va permettre à la CFDT de continuer à porter ses revendications prioritaires pour plus de justice sociale : un dispositif de carrières longues amélioré, un compte pénibilité qui intègre les trois critères ergonomiques pour donner droit à des départs anticipés, un véritable arsenal de dispositifs permettant au dialogue social de vraiment tirer vers le haut l’emploi des seniors, un engagement à améliorer le minimum de pension dans le temps…

La CFDT réitère son opposition à tout report de la borne d’âge de départ à la retraite. La situation des régimes de retraites ne nécessite aucunement une mesure aussi brutale qui pénaliserait d’abord les salariés les plus modestes.

12 décembre 2022 |

Le PPV38 rencontre avec la députée Elodie Jacquier Laforge (9ème Circo – Modem)

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Le 2 décembre 2022 le Pacte du Pouvoir de Vivre en Isère représenté par Gaël Chivallier, Gilles Escala, Régis Moreira et Bernard Vidal a rencontré Elodie Jacquier Laforge députée de la 9ème circonscription de l’Isère, membre du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants), vice-présidente de l’assemblée nationale. Ce rendez-vous faisait suite aux demandes de rencontres faites aux députés isérois afin de promouvoir les propositions du Pacte et échanger sur les pistes de travail prioritaires dans les domaines sociaux, écologiques et démocratiques.

Nous avons d’abord évoqué le volet démocratique, très important pour bien traiter toutes les autres problématiques, avec : le Pouvoir de participer et ses propositions n° 77 (renforcer la place de la société civile) et 80 (processus d’initiatives citoyenne avec garanties de leurs effets juridiques), le Pouvoir de s’engager avec la proposition 86 (évaluer toute nouvelle loi et politique publique au regard de ses conséquences sur les 10% les plus démunis) et enfin le Pouvoir de la transparence avec la proposition 87 (scrutin proportionnel et limitation du cumul des mandats). Elodie Jacquier Laforge partage une part importante de ces propositions. Concernant l’intérêt de l’évaluation des politiques publiques qu’elle approuve tout à fait, elle souligne les grandes réticences dans notre culture vis-à-vis de l’évaluation : peu pratiquée et vue souvent comme un jugement des personnes ; dans le même domaine elle voit la présente rencontre comme nécessitant transparence et évaluation. Nous avons également fait allusion à un article original : https://www.sauvonsleurope.eu/chemins-de-fer-parcours-dartistes-pour-une-europe-du-voyage/ qui illustre l’absurdité du repli identitaire.

Nous avons poursuivi par le Pouvoir de vivre dignement avec le socle que constituent revenu digne et accompagnement (propositions n° 1 sur le niveau des minima sociaux, 2 sur un revenu minimum garanti dès 18 ans, 4 sur l’effectivité des droits et la lutte contre le non-recours). Nous avons souligné le non-respect du droit à des moyens convenables d’existence pour certains jeunes et de façon plus large pour les allocataires du RSA avec un niveau qui ne permet que la survie, qui a nettement décroché depuis l’instauration du RMI, et dont le volet accompagnement est en retrait sur longue période. Elodie Jacquier Laforge a souligné certaines actions menées vis-à-vis de publics en situation de précarité et constaté l’hétérogénéité des pratiques selon les départements.

Sur l’accueil et l’inclusion des réfugiés et migrants (proposition 8) nous avons indiqué que nous étions fortement choqués par la récente circulaire du ministre de l’intérieur aux préfets demandant que les étrangers sous OQTF fassent l’objet du même suivi que les délinquants, annonçant une « police du séjour » pour que tout titre arrivant à échéance conduise à une OQTF, et remettant en cause l’hébergement inconditionnel pourtant consacré par le droit français. Elodie Jacquier Laforge a répondu que les pouvoirs publics avaient comme responsabilité l’application de la loi, que le contexte actuel très défavorable à l’immigration pesait énormément et que les positions équilibrées sur ce domaine comme sur d’autres étaient hélas inaudibles. Nous avons fait valoir le rôle de paix civile joué par les associations qui accompagnent les migrants et notre attente que les pouvoirs publics ne soient pas dans la stigmatisation qui attise les divisions, ni ne fassent de l’étranger un ennemi.

Dans le Pouvoir de travailler nous avons mis en évidence la proposition n° 11 (assurer une garantie d’emploi territorialisée contre le chômage de longue durée) en rappelant l’ampleur du chômage de longue durée y compris le halo du chômage, les limites des dispositifs actuels même si certains vont dans le bon sens, et tout l’intérêt des expérimentations Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée dont deux débutent sur le département.

Nous n’avons pas eu le temps d’aborder d’autres sujets qui nous tiennent à cœur comme le logement vu autant sous l’angle social qu’écologique, la justice climatique, la fiscalité, et l’approfondissement de la place des organisations de la société civile peu reconnues pour l’élaboration des politiques publiques .

En conclusion Elodie Jacquier Laforge nous a invité à lui transmettre au fur et à mesure des remarques sur les projets de loi traités à l’assemblée ; elle est d’accord pour rencontrer à nouveau le Pacte du Pouvoir de Vivre en Isère dans le futur.

 

5 décembre 2022 |
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