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Sommet social de PORTO: Un tournant dans la construction d’une Europe plus sociale et solidaire

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La déclaration commune des partenaires sociaux et dirigeants des institutions européennes à l’issue du sommet social de Porto a été soutenue par les chefs d’État et de gouvernement. Une étape importante dans le tournant social amorcé par l’Union européenne. 

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 11/05/2021 à 14h00

 
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Charles Michel, président du Conseil européen, lors du sommet social de l’Union le 7 mai à Porto.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Charles Michel, président du Conseil européen, lors du sommet social de l’Union le 7 mai à Porto.© Pignatelli-REA

Le sommet social du 7 mai a été une réussite selon la CFDT qui voit dans la déclaration unanime publiée à son issue une réelle avancée. « La déclaration du sommet social est signée, saluait Laurent Berger sur Twitter le 7 mai. Nous poursuivrons notre combat en Europe pour la concrétiser dans la vie de chaque travailleuse et travailleur. » Les partenaires sociaux et dirigeants européens se sont accordés sur une liste d’objectifs : la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux acté à Göteborg en 2017, le maintien des mesures d’urgence aussi longtemps que nécessaire, une reprise inclusive, durable, juste et riche en emplois, un salaire équitable pour tous, l’égalité salariale femmes-hommes, la lutte contre la pauvreté. 

Prise en compte du sommet social par les chefs d’État

Autre étape très attendue par la CFDT, au lendemain du sommet social, les chefs d’État et de gouvernement réunis en présentiel pour la plupart, en visio pour Angela Merkel et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, prenaient acte de la déclaration issue des travaux de la veille. « Le fait que les partenaires sociaux européens, les dirigeants des institutions européennes, des représentants de la société civile, et les chefs d’Etat et de gouvernement discutent ensemble sur ces questions sociales est un événement unique, propre à la démocratie sociale européenne », souligne Maher Tekaya, secrétaire confédéral en charge des questions européennes.

Un tournant symbolique salué par la CES

Ce rendez-vous de Porto marque un changement de paradigme qui est en train de s’opérer pas à pas au sein de l’Union européenne. La CES a salué le « tournant symbolique » acté lors de ce sommet. Loin des politiques d’austérité mises en place après la crise de 2008 dont les effets ont été destructeurs pour les populations, « le plan d’action de la commission européenne pour la mise en oeuvre du socle européen des droits sociaux place l’humain au centre de ses orientations, et fixer pour cela des indicateurs de bien-être social, » souligne Maher Tekaya, le PIB ne doit plus être le seul indicateur qui permet d’évaluer les politiques menées.

 

“L’avancée sur les salaires minimum, l’égalité femmes-hommes, les droits individuels de formation, les droits des travailleurs de plates-formes sont autant de sujets que nous (…) avons inclus dans le processus de travail économique et social de l’Union européenne.”

Emmanuel Macron, président de la République
 

Comme l’a déclaré Emmanuel Macron à l’issue du sommet social, soulignant une évolution de la gouvernance économique européenne,     « l’avancée sur les salaires minimum, l’égalité femmes-hommes, les droits individuels de formation, les droits des travailleurs de plates-formes sont autant de sujets que nous n’avons pas seulement mis sur la table mais inclus dans le processus de travail économique et social de l’Union européenne ». Des engagements qui revêtent une importance particulière dans la perspective de la présidence française de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2022. 

19 mai 2021 |

CH Lucien Hussel à Vienne mobilisé

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Les techniciens de laboratoire, diététiciens et préparateurs en pharmacie hospitalière réclament une revalorisation de leurs métiers.  Photo Le DL /C.Le.
 
Article de Clémence Léna du Dauphiné Libéré du 19 mai 2021 édition de Vienne.

Techniciens de laboratoire, préparateurs en pharmacie hospitalière, diététiciens. Des métiers mal connus. Et mal reconnus. Leur autre point commun : ils sont « les oubliés du Ségur de la santé », dénonce Patrick Rolli, délégué CFDT.

 

Ce mardi 18 mai, un appel à la grève nationale a été très bien suivi partout en France. Devant le centre hospitalier Lucien-Hussel, les professionnels ont distribué des tracts et manifesté leur mécontentement : «On nous le promet depuis des années des revalorisations et on n’a toujours rien, explique une technicienne de laboratoire en colère. Notre travail est indispensable au fonctionnement de l’hôpital, le service fonctionne sept jours sur sept, 24 heures/24, on doit rendre les analyses rapidement, avec des risques biologiques. Le tout pour un salaire de 1300-1400 euros net lorsqu’on débute. »

« On est en sous-sol, sans fenêtre et climatisation »

Les préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté eux aussi. « Nous assurons les reconstitutions de chimiothérapie, la traçabilité et de très nombreuses tâches, avec des conditions de travail qui ne sont pas bonnes : on est en sous-sol sans fenêtre et climatisation. »

Quant aux diététiciens, ils doivent gérer « une partie de l’activité de la cuisine de l’hôpital mais pas seulement : on est les seuls professionnels à s’occuper de nutrition sur l’établissement et on n’a même pas de bureau pour les consultations. »

Tous ces professionnels de santé se sentent oubliés et réclament un passage de leurs métiers en catégorie Active avec une revalorisation de leurs diplômes et de leurs salaires. « On ne veut plus être oubliés. »

19 mai 2021 |

Les salariés face à l’épidémie de Covid-19 : un an après, quel état d’esprit et quelles aspirations ?

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Il y a un an, la CFDT lançait une enquête auprès des salariés français, en partenariat avec l’institut de sondage Kantar Public. Notre objectif : mieux appréhender le vécu des travailleurs, leurs interrogations, leurs inquiétudes et leurs aspirations face à la crise sanitaire.

Alors que cette crise perdure, se doublant d’une crise sociale et économique, la CFDT reste mobilisée et à l’écoute des travailleurs pour les accompagner. Elle a décidé de lancer une nouvelle enquête, mi-avril, pour mesurer les évolutions du vécu et des aspirations des salariés, un an après le premier confinement.

> Découvrez la restitution de cette enquête qui expose les grands enseignements de l’enquête et les revendications CFDT pour répondre à cette situation de crise et aux aspirations des salariés. 

> Téléchargez le rapport d’étude complet CFDT – Kantar Public « Les salariés français face à l’épidémie – 2e vague ». Avril 2021

6 mai 2021 |

PROJET DE LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE: La transition écologique ambitieuse et juste ne peut plus attendre !

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PROJET DE LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE

La transition écologique ambitieuse et juste ne peut plus attendre !

 L’Assemblée nationale vote, ce 4 mai, le projet de loi devant retranscrire les propositions d’ordre législatif de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).

La CFDT constate que le compte n’y est toujours pas à l’issue du vote des députés.

Pour autant, ce projet de loi Climat et résilience a le mérite d’articuler différentes dimensions de la transition écologique entre elles. La CFDT se félicite en particulier que les attributions du comité social et économique intègrent les conséquences environnementales de l’activité de l’entreprise. C’est une demande ancienne de la CFDT qui aboutit ainsi, même si l’opérationnalité de la mesure reste à construire. En l’état, le projet de loi ne donne pas aux représentants syndicaux les moyens de se saisir réellement de cet enjeu

En matière de rénovation énergétique des logements, les ambitions gouvernementales doivent être renforcées si la France veut espérer atteindre les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés. Sur le plan social, la CFDT déplore en particulier qu’il faille attendre 2028 pour en finir avec la mise en location des passoires thermiques !

De nombreuses autres mesures, pourtant indispensables à la transition écologique juste, sont renvoyées à de futurs rapports. Or, il n’est plus temps d’attendre ! Si le contexte de crise sanitaire, économique et sociale accroît la tentation de réduire les ambitions écologiques, l’urgence du changement climatique impose de prendre dès à présent le tournant de la transition écologique juste.

A l’heure où les principales puissances mondiales reprennent le chemin de l’Accord de Paris, la France a l’opportunité de faire la preuve qu’elle sait être à la hauteur de ses engagements. C’est pourquoi la CFDT appelle les sénateurs à consolider ce projet de loi pour en faire le point de départ d’une transition écologique juste et ambitieuse.

6 mai 2021 |

La « MUTU » en danger. La CFDT mobilisée

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La Mutualité lieu emblématique de l’agglomération Grenobloise vit une période difficile.. Propriété d’AESIO et la mutualité française de l’Isère, les bâtiments du Groupement Hospitalier Mutualiste ont été vendus au Groupe AVEC (Ex-Doctegestio) en même temps que l’activité.

Le GHM passe du mouvement Mutualiste vers la course à la rentabilité. Les conséquences sont multiples, tout d’abord pour les patients ils devront mettre un peu plus la main à la poche.   En effet le GHM avait une pratique, les dépassements étaient pris en charge par la clinique au travers de la SCI (un tiers de ses praticiens exerçant en libéral pratique les dépassements d’Honoraire). Elles sont évaluées à 3,6 millions d’euros en 2019 prirent en charge par l’établissement. La vente remet sur la table ce reste à charge qui  ne sera pas porté par le Groupe AVEC.

Cette vente aura pour la CFDT une autre conséquence une forte pression de rentabilité . Les salariés de la Mutualité ne doivent pas souffrir de ce changement de propriétaire. La CFDT est très inquiète de ce mouvement capitalistique qui aura des conséquences envers les salariés.

L’offre de soin sur l’Isère et plus particulièrement l’agglomération doit être pilotée par l’ARS avec une coordination du CHUGA pour les urgences.

La vente du GHM nécessite la vigilance de chacun dans cette période où les salariés subissent  de plein fouet la crise sanitaire. La CFDT avait alerté  les différents niveaux de l’organisation sur cette problématique et ce dès 2017. Aujourd’hui elle craint que les salariés ne soient la valeur d’ajustement financière de cette opération. La CFDT sera disponible pour répondre et accompagner les salariés du GHM et des entreprises intervenant au GHM.

La CFDT sera vigilante  sur les dérives possibles et elle alertera autant que de besoins.

27 avril 2021 |
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