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10 février, CGT, CFDT, CGE-CCG, FO d’EDF se mobilisent contre le projet Hercule

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Communique´ de presse_Mobilisation du 10 février 2021

LE 10 FEVRIER 2021 des 7h30, LES ORGANISATIONS SYNDICALES CGT, CFDT, CFE-CGC et FO SE MOBILISERONT POUR DENONCER UNE NOUVELLE FOIS la situation INADMISSIBLE et inconfortable du groupe EDF.
ELLES S’INSTALLERONT pour l’occasion AUX PORTES DE GRENOBLE, A LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE SAINT-EGREVE POUR FAIRE CONNAITRE LE PROJET HERCULE ET SES CONSEQUENCES AUX CITOYENS DE LA METROPOLE GRENOBLOISE.
UNE CONFERENCE DE PRESSE SERA DONNEE A 11H DEVANT LE PORTAIL DE LA CENTRALE.

LE CSE-C D’EDF S.A. LANCE UNE VASTE CAMPAGNE D’INFORMATION CITOYENNE

Mercredi 27 janvier, le Comité social et économique central (CSE-C) du groupe EDF SA a lancé une campagne de communication de grande ampleur contre le plan « Hercule », projet porté par le PDG, Jean-Bernard Lévy, avec le soutien du Gouvernement. L’électricité est-elle un bien public ou un produit marchand comme un autre ? Au travers de cette campagne, les salariés d’EDF invitent les Français à se poser la question…

Les représentants du personnel ont ainsi lancé une pétition et un site Internet dédié, www.energie-publique.fr, qui dénonce « le démantèlement d’EDF » et « la destruction d’un de nos derniers biens communs ». Après plusieurs journées de grève bien suivies au niveau interne, notre volonté est d’élargir la mobilisation contre « Hercule » et d’en faire une cause citoyenne.

HERCULE, C’EST QUOI ?

Le projet Hercule consiste à réorganiser complètement le groupe, à l’issue de tractations en cours avec la Commission européenne. Paris et Bruxelles négocient une réforme de la rémunération du nucléaire français, encadrée par un dispositif particulier. Pour obtenir des conditions plus favorables au groupe d’électricité, la France met dans la balance ce projet de réforme de l’entreprise publique. Il consiste à regrouper toutes les activités nucléaires dans un « EDF Bleu », 100 % public. Et à créer un « EDF Vert », ouvert à des capitaux privés, qui rassemblerait le réseau de distribution, Enedis, les énergies renouvelables et la fourniture d’électricité. Une troisième structure, « EDF Azur », regrouperait les activités hydrauliques. Toutefois, les discussions autour de ce mécano financier sans précédent en Europe n’ont pas encore abouti à Bruxelles, et nous dénonçons aujourd’hui un processus qui pourrait ouvrir la voie à « la privatisation » du groupe public. Il suffit d’observer le cours de l’action en bourse pour s’apercevoir des frémissements clairement observés à l’annonce d’une possible résolution avec la Commission Européenne.

UN FRONT POLITICO-SYNDICAL SE MET EN PLACE

L’ensemble des salariés du Groupe EDF sont appelés par l’ensemble des syndicats réunis en intersyndicale à faire grève et à rejoindre les près de 40% de grévistes le 10 février prochain, journée symbolique – le jour même de l’audition de Jean-Bernard Lévy au Sénat sur le sujet Hercule.

D’autres initiatives de ce type pourraient continuer à voir le jour tant que le recul de ce projet néfaste pour le géant européen n’est pas officiellement annoncé. Fin janvier par exemple, à l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont rencontré des représentants syndicaux, à l’initiative du député PCF Sébastien Jumel (Seine-Maritime).

« Il y a, parmi nous, des visions divergentes sur l’avenir de la politique énergétique, mais on partage tous l’idée que la décision et les choix appartiennent à la démocratie. Il faut reprendre la main et ne pas la laisser à celle, invisible, du marché », déclare l’ex-ministre de l’écologie Delphine Batho (Génération écologie). Les parlementaires ont posé les jalons de plusieurs initiatives communes dans les semaines à venir. Le PS a notamment suggéré de déposer un projet de référendum d’initiative populaire si le projet venait à voir le jour.

HERCULE, des conséquences désastreuses pour la France et les Français

Ce projet :

– remet en cause le principe de la péréquation tarifaire qui permet un prix identique pour tous les consommateurs, touchant potentiellement les plus précaires,

– n’est qu’une opération financière à destination des banques d’affaires et des fonds de pension,

– va affaiblir la sécurité du réseau électrique et augmenter les risques de délestage lors des pics de consommation,

– est un danger pour les concessions hydrauliques et aura des conséquences sur la gestion de l’eau des territoires,

– conduira à la vente du patrimoine construit pour et par les français,

– aura des conséquences sur l’emploi et les compétences sur tout le territoire, par la réduction des effectifs dans l’ensemble des filières nécessaires à la construction, à la production, aux réseaux de transport et de distribution et à la fourniture de l’électricité.

A tout moment le service public de l’électricité français, avec des salariés engagés et reconnus par les citoyens, assure sa mission essentielle à la vie de la nation, que ce soit lors de cette crise sanitaire comme lors d’évènements climatiques majeurs comme dans les Vallées de la Roya et de la Vésubie tout récemment. Nous avons besoin d’un système électrique solide pour affronter le combat climatique qui s’annonce. Nous avons besoin d’un groupe EDF fort, consolidé et conforté dans ses missions.

Pour marquer leur opposition au projet, tous les citoyens, consommateurs et salariés sont appelés à signer la pétition en ligne : www.energie-publique.fr

 

 

8 février 2021 |

Drame de Valence : La CFDT PSTE sous le choc

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C’est avec effroi et une profonde tristesse que la Fédération CFDT PSTE a appris le décès d’une collègue de Pôle emploi ce jour même à Valence, abattue dans l’exercice de ses fonctions. Une seconde personne a également été tuée, il s’agit de la DRH d’une entreprise voisine.

La Fédération CFDT PSTE tient d’abord à témoigner son soutien aux familles des victimes, à leurs proches et à l’ensemble de leurs collègues.

Ce drame, qui touche une salariée d’un secteur de notre Fédération, nous affecte profondément. Entre sidération et désarroi, il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer notre émotion.

Une enquête sera menée, mais d’ores et déjà, la gravité de cet événement mérite que nous interpelions sans délai l’employeur Pôle emploi pour connaitre toutes les circonstances de ce drame terrible.

Face à cette tragédie d’une violence inouïe, la Fédération CFDT PSTE est légitimement inquiète. Pour répondre aux craintes des salariés de Pôle emploi, des actes forts devront être posés.

Même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l’exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l’accueil du public.

C’est également à ces femmes et ces hommes qui œuvrent chaque jour, dans des conditions souvent difficiles, pour accompagner les demandeurs d’emploi et préserver la cohésion sociale de notre pays que la CFDT PSTE souhaite s’adresser.

Comme nous, nos collègues sont aujourd’hui bouleversés et terrifiés par ce drame. La Fédération CFDT PSTE, les membres du Bureau Fédéral, les militantes et les militants du secteur emploi leur expriment tout leur soutien.

La CFDT PSTE sera à leur côté pour faire face, trouver les moyens pour que chacune et chacun puisse continuer à exercer sa mission sereinement et faire en sorte qu’une telle atrocité ne se reproduise plus.

Communiqué du Bureau fédéral Protection Sociale Travail Emploi (PSTE) – 28 janvier 2021

2 février 2021 |

Et vous ? Que faites-vous le 19 janvier ?

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Et vous ? Que faites-vous le 19 janvier ?

 

Les électriciens et gaziers disent NON aux démantèlement de leurs entreprises

OUI au Service Public de l’Énergie !

 Dans la vie, il y a ceux qui montent dans le train, et il y a ceux qui regardent le train passer avec regret…

Le 19 janvier, montez dans le train aux côtés de vos organisations syndicales et soyez acteurs de votre avenir !

Deux rassemblements sont ainsi programmés pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer :

  • à la Centrale hydroélectrique de Villeurbanne Cusset à 9h30
  • à la Centrale hydroélectrique de Saint Egrève à partir de 7h30
  • à Enedis Chambéry à partir de 7h entrée principale avec café et viennoiseries

pour faire entendre leur refus des projets de démantèlement des Industries Electriques et Gazières et porter haut et fort le Service Public de l’Energie.

Les Organisations Syndicales ne sont plus seules à s’insurger contre ce non-sens industriel !

Quand l’ex-PDG d’ELF dénonce lui aussi la catastrophe annoncée du projet Hercule…

La Cfdt partage avec vous cette lecture afin de motiver celles et ceux qui douteraient encore de la dangerosité du projet Hercule pour notre entreprise mais aussi pour nos emplois…

Notre mobilisation lors de l’appel à la grève du 19 janvier devra être massive pour exprimer clairement à nos dirigeants notre ferme opposition au destin sinistre qui se dessine pour EDF.

Nous devons nous mobiliser pour nous, employés, qui défendons le service public de l’électricité, mais surtout pour nos familles, nos amis, en mémoire de nos anciens, pour la France…

Bonne lecture et rendez-vous le 19 janvier à nos côtés !

Soyez nombreux !

EDF: en route vers la catastrophe (Par Loïc le Floc Pringent ex patron d’Elf ….)

La production et la fourniture d’électricité sont des vecteurs essentiels du monde dans lequel nous vivons. Les pays qui ne connaissent pas une électricité abondante et bon marché sont à la traîne sur tous les plans, éducation, industrie, culture, économie… et l’avenir semble accélérer l’utilisation de l’énergie sous cette forme dans la plupart des activités humaines. À cet égard, la reconstruction de la France après la dernière guerre avec le programme du Conseil national de la résistance (CNR) avait une bonne vision en mettant en place EDF. Elle concentrait les compétences et les financements pour assurer un service universel de l’électricité avec le droit pour tout citoyen de recevoir l’énergie électrique quelle que soit sa localisation sur le territoire et au même prix que tous les autres. Hauts fonctionnaires, dirigeants, ingénieurs, techniciens ont donc bâti au cours des dizaines d’années qui ont suivi une entreprise performante qui a servi d’exemple à la plupart des pays.

Une électricité abondante et bon marché

Sous l’impulsion du général de Gaulle, le programme d’indépendance nationale s’est structuré, d’abord avec la bombe atomique, puis l’utilisation civile de la physique nucléaire avec des centrales électriques qui ont fini par assurer 75% de la consommation électrique nationale avec la possibilité d’exporter aux pays voisins une énergie abondante et bon marché. C’est un des grands succès de la France qui à la fin du siècle dernier était, avec ses 58 réacteurs nucléaires, au sommet de la compétitivité pour l’ensemble de ses installations électriques avec, en plus du nucléaire, une excellence dans l’hydroélectricité et dans les centrales thermiques, charbon, fioul, gaz.

Les plus vertueux en terme d’émissions de gaz à effet de serre

EDF était ainsi une des premières sociétés mondiales avec un potentiel technique exceptionnel et des experts connus et reconnus dans tous les pays, on nous enviait partout d’avoir construit un outil remarquable. L’idée avait été de disposer d’un service public centralisé gérant l’ensemble de la filière et il n’y avait pas, à l’époque, de considérations sur le climat. Mais lorsque le débat sur le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre est apparu, notre appareil électrique faisait de nouveau des jaloux puisque les centrales nucléaires n’émettent pas de CO2. Nous étions ainsi, avec le nucléaire et l’hydraulique, les plus vertueux en termes d’émissions!

Et pourtant, tout au long des vingt dernières années, nous avons déconstruit EDF et nous sommes désormais au bord de la catastrophe : les plus anciens ont pris leur retraite et sont dégoûtés, les plus jeunes se demandent vers où va leur entreprise qui se démantèle de jour en jour sous la pression des règlements européens et des idiots utiles nationaux, administrations, écologistes ,et politiciens fâchés depuis longtemps avec la science et l’industrie.

Un outil détruit par vingt ans de lâchetés et de compromissions

Dès le départ des travaux de la Commission européenne, on a commencé à s’interroger sur la concurrence et ces services publics à la française irritaient la technocratie ambiante bercée par la théorie libérale. Si les administrations françaises n’ont pas résisté à la pression des Allemands et des Britanniques, c’est que EDF apparaissait pour beaucoup un État dans l’État et que ces coups de boutoir supranationaux permettaient de piquer un peu le mammouth arrogant. On a donc laissé faire ceux qui voulaient faire de l’électricité un produit comme un autre avec un marché et de la concurrence, il fallait arriver à séparer les activités de production de celles de transport et de distribution. Au bout de plus de vingt ans de combats contre EDF, on a donc ainsi permis la constitution de trois entités «indépendantes», EDF, RTE (transport, réseaux) et Enedis (distribution) avec une concurrence dans le métier de production en confiant des centrales hydrauliques ou thermiques à d’autres acteurs qu’EDF.

Mais de lâchetés en compromissions, on est allé encore plus loin, la production nucléaire étant centralisée et maintenue comme telle pour des raisons de sécurité et de sûreté, on a contraint EDF à vendre une partie de sa production à ses concurrents à un prix d’ami pour permettre à ceux-ci de lui faire concurrence! Idée technocratique exceptionnelle, comme la concurrence ne va pas de soi, on la bâtit sur un affaiblissement du producteur… propriété de l’État. C’est le scandale de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique): plutôt que de faire profiter le client et le contribuable des efforts réalisés par sa société nationale, on permet à des sociétés qui n’ont jamais investi dans ces centrales d’en tirer bénéfice au nom de Sainte Concurrence et de Sainte Commission européenne! Hypocrisie aussi de l’administration française, bien décidée à affaiblir la puissance d’EDF.

Une stratégie de renouvelables coûteuse, sans base industrielle nationale et sans impact sur les émissions de CO2

Mais comme si cela ne suffisait pas l’écologie politique s’est mise en marche. Elle a été bâtie en France à partir d’un noyau antinucléaire et n’a pris qu’avec un biais idéologique le problème de l’environnement. Elle s’est engouffrée dans les énergies «propres», «nouvelles», «vertes» avec un enthousiasme inégalable, et après avoir fragilisé le secteur nucléaire –arrêt de Super Phénix en 1997 par la gauche plurielle– elle s’en est prise aux énergies fossiles et aux centrales à charbon françaises qui fonctionnaient seulement quelques heures dans l’année.

Le Grenelle de l’Environnement en 2007 a lancé les énergies nouvelles en France en prétextant de notre «retard». Il n’y avait aucune nécessité à accélérer un programme qui coûtait cher, sans support industriel national, et qui mettait en difficultés le fonctionnement de réseaux stabilisés par une base nucléaire à la gestion facile. Cette orientation a coûté très cher comme la Cour des comptes ne cesse de le dire et le client-contribuable a déjà vu sa note d’électricité bondir de 25% malgré un apport très faible de ces énergies. Les centrales solaires et éoliennes sont prioritaires, elles sont intermittentes puisque dépendantes du vent et du soleil, elles entravent ainsi la gestion stabilisante des centrales nucléaires et fragilisent le réseau dans son ensemble. La poursuite engagée de ce programme de construction est mortelle pour le pays qui va voir sa note d’électricité encore bondir, mais aussi pour EDF qui voit ses liquidités fondre à vue d’œil et qui se déleste d’actifs qui lui fournissaient des rentrées indispensables.

Les dirigeants du pays veulent-ils la mort d’EDF?

Cerise sur le gâteau, la fermeture de la centrale de Fessenheim décidée par le candidat à l’élection présidentielle en 2012 pour des raisons électorales et finalement obtenue en 2020. Décision absurde ou scandaleuse privant EDF d’un outil amorti et performant au moment où les difficultés s’amoncellent. On annonce aussi la fermeture d’autres unités et on oublie de décider la mise en œuvre d’un nouveau programme. Si on souhaite la mort d’EDF, il vaut mieux le dire, mais elle est en route car une entreprise, ce n’est pas seulement des machines qui produisent, des outils, c’est d’abord un personnel à la fois compétent et motivé qui a envie de servir, d’être utile à la collectivité de fournir en l’occurrence une électricité abondante et bon marché aux Français. Toute la grande maison sait désormais que ce souci n’est plus partagé par les dirigeants du pays, que le bien commun représenté par EDF est ou va être dilapidé pour des raisons idéologiques et d’autres encore moins convenables.

Le démantèlement progressif, les fermetures annoncées, les programmes d’éoliennes en mer imaginées sur tout le littoral –plus d’une centaine– vont dans le même sens, celui de la satisfaction d’une concurrence effrénée au détriment du client contribuable et de son environnement. Car ce que l’on fait au nom de l’écologie, c’est l’inverse des intentions verbalisées, on oublie les paysages, on n’a que faire de la faune et de la flore, on se fiche de la biodiversité, on pleure sur les coraux à Tahiti et on oublie nos merveilles en eau froide, nos cathédrales des mers! On a ainsi sacrifié une de nos plus belles entreprises aux appétits des uns et des autres, mais surtout on a aidé nos concurrents à nous affaiblir. Cela sera définitif si le programme Hercule soutenu par les banquiers et la Commission européenne voit le jour : un nucléaire 100 % étatique indépendant de tout le reste des sociétés électriques !

Pour défendre le bien commun –la République–, il faut un sursaut, une réflexion, une détermination. Avant d’aller plus loin dans les investissements, en particulier les éoliennes en mer, il faut se mettre d’accord sur l’objectif : fournir une énergie électrique abondante et bon marché, et non chère et intermittente. Ensuite, il est nécessaire de redonner une définition du service public universel. Enfin il y a un corps social industriel, technique et scientifique qui va poursuivre sa tâche dans les trois entités, EDF, RTE, Enedis. Il faut resserrer les liens et non les distendre, car c’est ainsi que pourra être poursuivie la politique d’excellence des derniers soixante-dix ans qui avait mis l’électricité française au premier rang international.

Par Loïk Le Floch-Prigent

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18 janvier 2021 |

Les électriciens et gaziers disent NON au démantèlement de leurs entreprises OUI au Service Public de l’Energie !

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Communiqué de presse des organisations syndicales des Industries électriques et gazières CGT, CFDT, FO, CFE-CGC 
 
Les électriciens et gaziers disent NON au démantèlement de leurs entreprises OUI au Service Public de l’Energie !

Mobilisation le 19 janvier 2021

St Martin le Vinoux, le 15 janvier 2021
Depuis plusieurs semaines, les fédérations syndicales représentatives dans les Industries Electriques et Gazières, sont mobilisées avec les salariés pour affirmer leur détermination à s’opposer aux projets nocifs de désintégration des entreprises historiques EDF et ENGIE.
 
EDF et Engie doivent rester les acteurs essentiels à la Transition Energétique et au Service Public de la Nation. En cette période de crise pandémique, les services publics démontrent chaque jour leur efficacité et leur nécessité, notamment dans les domaines de la santé, de la solidarité (chômage partiel), de l’éducation et de l’énergie. Les agents de l’énergie, malgré les conditions sanitaires et les évènements climatiques, restent mobilisés pour assurer la continuité de fourniture d’électricité et de gaz partout sur le territoire. Ils ne laisseront pas leurs missions de service public et l’avenir de leurs métiers et de leurs entreprises dans les mains de la Finance. Malgré de nombreuses sollicitations des élus et des organisations syndicales, le gouvernement s’entête dans son mutisme, quel mépris !
 
Les Directions quant à elles, cadrées par le gouvernement, avancent bille en tête et cafouillent dans leurs arguments, évoquant une fois les missions de service public, une autre fois les pseudos difficultés financières des groupes. La solution n’est certainement pas dans la découpe des entreprises !
 
Depuis 2004, les électriciens et gaziers se mobilisent contre la libéralisation du secteur énergétique français néfaste pour l’intérêt des usagers et de la Nation. Depuis plus 10 ans, EDF est contrainte, par la loi NOM E, de vendre 25% de sa production nucléaire en dessous du coût de revient aux opérateurs privés. Cette situation qui met à mal EDF justifierait, soi-disant, aujourd’hui son éclatement.
 
Engie, quant à elle, est devenue une entreprise affaiblie et totalement OPEable suite à la vente récente de Suez et celle future de ses activités de services.
Tout opère donc pour finir de casser le service public de l’électricité et du gaz en France.Afin de ne pas laisser les outils de la Nation devenir les outils des grands financiers, les organisations syndicales, s’engagent dans une nouvelle journée d’action le 19 janvier 2021.

Nous appelons donc l’ensemble des salariés actifs et retraités des Industries électriques et gazières de Lyon et ses environs, à se rassembler en grève à la Centrale hydroélectrique de Villeurbanne Cusset à 9h30et à la centrale hydroélectrique de Saint-Egrève le 19 janvier à partir de 7h30pour faire entendre leur refus des projets de démantèlement des Industries Electriques et Gazières et porter haut et fort le Service Public de l’Energie.

18 janvier 2021 |

Ségur de la santé : des personnels épuisés cherchent reconnaissance durable

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Publié le 13/01/2021
Par Guillaume Lefèvre

• Six mois après la signature de l’accord, la mise en œuvre du Ségur de la santé reste très incomplète.
• Le 12 janvier, une mobilisation nationale réunissait personnels soignants et accompagnants à l’appel des fédérations CFDT Interco et Santé-Sociaux.
• Plus largement, la CFDT revendique une politique nationale du handicap, de l’accueil de la petite enfance, de la protection de l’enfance, de l’accueil d’urgence et de l’aide à domicile.

« Une chose est sûre : nous ne terminerons pas cette année 2020 comme nous l’avons commencée. La donne a changé pour les soignants, se félicitait le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors du premier comité de suivi de l’accord du Ségur de la santé, le 18 décembre. Les engagements, tenus un à un, sont autant d’ambitions qui donnent du sens et de la reconnaissance à celles et ceux qu’un pays tout entier a applaudis. » Une assertion gouvernementale et une pointe d’optimisme très loin de faire l’unanimité et de convaincre les personnels. Pour de nombreux agents et salariés du soin et de l’accompagnement, c’est même tout le contraire. Voilà pourquoi cette année débute de la même manière que s’est achevée la précédente : par une mobilisation nationale dans les territoires et les établissements sociaux et les services médico-sociaux, du public comme du privé. « Osons sortir. Montrons que nous existons. Ensemble, gagnons cette reconnaissance ! », affirment, déterminés, les militants CFDT. Il y a urgence. Il en va de la qualité et de la pérennité du système de soins et d’accompagnement français.

Quelques avancées, mais…

Certes, certaines des avancées obtenues par la CFDT dans l’accord se sont concrétisées ces six derniers mois : revalorisation salariale de 183 euros mensuels pour près de deux millions de personnels de la fonction publique hospitalière et des Ehpad et anticipation du versement, augmentation de 500 millions d’euros de l’enveloppe destinée aux investissements courants des services de soins… D’autres travaux sont en cours ou à venir (sur le remplacement des postes non pourvus et les nouvelles embauches, les grilles de rémunération des infirmiers ou des aides-soignantes notamment). Mais elles ne concernent pas l’ensemble des personnels. Tant s’en faut. « Le chemin est encore long pour que soit reconnue la valeur de tous les métiers du soin », insiste Ève Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé-Sociaux. « Nous regrettons de constater que les avancées restent difficilement transposables dans les autres secteurs, déplore de son côté Catherine Blanc-Vandesteene, secrétaire nationale de la Fédération CFDT Interco. Cela conduit les agents à douter de la réelle volonté du gouvernement de réparer cette injustice. »

Colère et incompréhension

Les salariés et agents du social, du médico-social, du maintien à domicile et du lucratif attendent toujours la reconnaissance de leur engagement auprès des usagers, souvent en situation de dépendance ou de précarité : les personnes âgées, les personnes dont la qualité de vie est altérée par un handicap, les enfants en danger ou encore les personnes en situation d’exclusion… En première ligne depuis neuf mois, épuisés, ils suivent avec angoisse l’évolution de la situation sanitaire. Le mal-être, la fatigue et le découragement de ces professionnels – qui contribuent activement par leur travail à la cohésion sociale de notre pays – sont profonds. Leur colère et leur incompréhension grandissent. « Halte à l’inacceptable ! Le Ségur de la santé doit montrer toute son utilité et s’appliquer dans tous les secteurs et à tous les personnels des collectivités et des établissements sociaux et médico-sociaux, qu’ils soient territoriaux ou hospitaliers », s’agacent les deux fédérations cédétistes. « Nous demandons que s’ouvre sans plus attendre le calendrier des négociations dans le social et le médico-social. Il n’est pas “entendable” que des agents qui exercent des fonctions similaires à celles du secteur sanitaire soient bafoués, ajoute de son côté Catherine Blanc-Vandesteene. S’il s’agit de rémunération et d’une juste reconnaissance de leur utilité sociale, il est aussi question de lutter contre la précarité de nombreux emplois, d’améliorer leurs conditions quotidiennes de travail, de sécuriser leurs parcours professionnels. »

“Le manque d’attractivité devient une maladie mortelle”

En conséquence, les Santé-Sociaux et Interco appellent les employeurs publics et privés à prendre leurs responsabilités et dénoncent une certaine hypocrisie des acteurs. Comme lorsque l’État, après avoir qualifié de « visionnaire » l’augmentation moyenne de 15 % des salaires obtenue dans la branche de l’aide à domicile, refuse in fine d’accorder les financements pour des raisons d’arbitrages budgétaires. Inacceptable et humiliant pour les salariés de la branche. « 2021, c’est l’année du vaccin. Administrons une dose au gouvernement pour prévenir le manque d’attractivité, qui devient une maladie mortelle », rappelle la CFDT. Un avis partagé par Stéphane Postollec, secrétaire général du Syndicat Santé-Sociaux du Finistère, et les 120 militants finistériens qui ont fait le déplacement jusqu’à Paris pour manifester devant le ministère de la Santé, après avoir rencontré ces dernières semaines les députés et sénateurs bretons. Alors que résonne un chant militant écrit et enregistré par Stéphane, il en reprend les paroles : « L’accord Ségur, nous, on l’a bossé, contrairement à d’autres qui veulent le torpiller. Ce n’est que le début de ce qu’on veut gagner. Et nous, et nous, on est là. Prêts à s’engager sur tous les combats, nous ne lâcherons pas. Dialogue social, nous, on y croit. »

glefevre@cfdt.fr 

photo DR

14 janvier 2021 |
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