ACTUALITES

Accompagnement des jeunes et des précaires : des mesures attendues

0
Publié le 26/11/2020
Par Inès Minin, secrétaire nationale de la CFDT

Depuis le début de la crise, la CFDT réclame des mesures de soutien aux travailleurs les plus précaires et particulièrement pour les jeunes. Même si elles ne répondent pas à sa demande d’ouvrir le RSA aux moins de 25 ans, la CFDT se félicite des annonces formulées par le Premier ministre ce jeudi matin qui prévoient de renforcer le soutien financier aux jeunes, de mieux accompagner les travailleurs saisonniers et tous ceux qui enchaînent les contrats courts, de soutenir les étudiants qui se retrouvent encore plus en difficulté dans ce second confinement.

La CFDT note avec satisfaction la mise en œuvre d’un accompagnement spécifique pour les jeunes dans la recherche de leur premier emploi. Cette mesure répond à une revendication forte de la CFDT pour un droit à un accompagnement renforcé, adapté et personnalisé de tous les jeunes de 16 à 30 ans qui comprend accompagnement, allocation et emploi.

C’est tout l’enjeu du doublement du nombre de bénéficiaires de la garantie jeune à partir de 2021 qui permettra aux missions locales d’accueillir environ 200 000 jeunes dans le cadre de ce dispositif.

La CFDT salue le fait que 300000 travailleurs précaires dont 70000 jeunes percevront une aide financière de 900 € pendant quatre mois. Ce soutien financier répond en partie à une situation d’urgence pour ceux qui subissent de plein fouet la forte flexibilité de certains secteurs et qui, du fait de la crise sanitaire, voient une grande partie de leur activité professionnelle totalement à l’arrêt.

La CFDT s’est fortement engagée pour que ces premiers pas soient accomplis et elle s’investira pleinement dans la mobilisation pour leur réussite et leur effectivité.

27 novembre 2020 |

La Charte interne CFDT de prévention des violences sexistes et sexuelles

0

Le 15 octobre dernier, Laurent Berger a signé, pour la Confédération, la Charte interne de prévention des violences sexistes et sexuelles. Répondant à cet appel, la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes a validé le texte en Bureau Régional le 8 octobre 2020.

Il n’y a pas de raison de penser que la CFDT est exempte de tous comportements ou agissements sexistes. Il est alors plus que nécessaire de lutter durablement contre ces violences.

La Charte rappelle les valeurs et l’engagement de la CFDT pour les droits des femmes. Elle invite à une prévention accrue, et à la mise en place de protocoles de recueil des paroles. Il s’agira d’écouter et protéger les victimes, et de sanctionner les auteurs s’ils sont membres de la CFDT.

Nous vous invitons à signer cette Charte à votre tour. C’est d’une voix unanime que nous réussirons à lutter efficacement contre ces violences qui ne peuvent plus être ignorées.

Lutter contre les violences de genre, c’est aussi nous sensibiliser aux stéréotypes et préjugés qui nous construisent, point de départ de potentiels comportements sexistes. C’est pour cette raison que l’Enquête Flash VSST, lancée le 25 novembre 2019, est reconduite jusqu’en novembre 2021. Montrer que ces violences existent, en parler, et nous y confronter est un bon début pour enrayer ces mécanismes de discriminations qui perdurent.

La CFDT est acteur majeur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Ainsi, si vous souhaitez développer l’Enquête Flash VSST, nous vous invitons à vous rapprocher de Sonia Paccaud (spaccaud@auvergne-rhone-alpes.cfdt.fr), référente URI, et également votre interlocutrice si vous êtes victime ou témoin de violences sexistes et sexuelles de la part d’un militant ou d’une militante CFDT.

Aujourd’hui plus particulièrement est la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Une campagne de communication a été réfléchie pour être diffusée sur les différents réseaux sociaux. Cette journée est essentielle pour rappeler et dénoncer les violences, souvent invisibilisées, auxquelles les femmes sont confrontées dans leur vie professionnelle et personnelle.

Vous trouverez pour information, la Charte interne de prévention aux violences sexistes et sexuelles cfdt-2010-charte_vss-cfdt-lb-bd-1

   

Pierrick Aillard
Secrétaire Général

Sonia PACCAUD

Secrétaire régionale en charge des Luttes contre les exclusions, les discriminations- l’égalité femme/homme

27 novembre 2020 |

ASSURANCE CHÔMAGE DÉCLARATION DE MARYLISE LÉON, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE DE LA CFDT

0
Le gouvernement doit plus que jamais renoncer à sa réforme.
 
Depuis juin 2019, la CFDT n’a de cesse d’alerter sur les effets dévastateurs de la réforme de l’assurance chômage sur les demandeurs d’emploi les plus précaires. Le Conseil d’Etat, par sa décision rendue aujourd’hui d’annuler l’article du décret relatif aux modalités de calcul du salaire journalier de référence (SJR), nous conforte dans notre combat.
 
Le Conseil d’Etat considère que le calcul du SJR porte atteinte au principe d’égalité dès lors que, pour un même nombre d’heures de travail, il peut varier du simple au quadruple.
 
À aucun moment, malgré nos multiples mises en garde, le gouvernement n’a mesuré l’impact réel de ses décisions sur la situation des personnes. À vouloir à tout prix mener une réforme budgétaire en diminuant les droits des demandeurs d’emploi, il est prêt à créer de nouvelles injustices.
 
Injustices produites par un nouveau calcul du salaire journalier de référence qui pénalise les salariés qui n’ont d’autres choix que de cumuler les petits contrats ; injustices engendrées par le durcissement des conditions d’accès au régime d’assurance chômage ; injustices générées par le recul du seuil de rechargement des droits.
 
Injuste dans sa conception, cette réforme est aujourd’hui en partie annulée. À un moment où la priorité devrait être de protéger les salariés les plus exposés aux terribles conséquences de la crise sanitaire sur le marché de l’emploi, elle porte en elle les germes de nouvelles fractures.
 
La CFDT renouvelle sa demande au gouvernement d’abandonner cette réforme.
26 novembre 2020 |

Télétravail : La CFDT signe l’accord national interprofessionnel

0
Publié le 26/11/2020
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

Quinze ans après l’Accord national interprofessionnel de 2005, l’accord proposé à signature le jeudi 26 novembre au terme de la négociation entre partenaires sociaux sur le télétravail permet de définir un cadre modernisé pour les entreprises, les salariés et les représentants du personnel.

Ce texte a une signification particulière dans un contexte exceptionnel. Depuis le 16 mars 2020, les salariés sont soumis à une injonction au télétravail, exercé parfois dans des conditions difficiles, sans négociation préalable. L’accord conclu par les organisations syndicales et le patronat indique clairement la nécessité, dans ces circonstances, d’anticiper le recours au télétravail en concertation avec les représentants du personnel, d’informer les salariés sur les conditions de sa mise en place, de prévenir les risques d’isolement.

Mais ce texte offre également des repères pour l’application du télétravail en période normale d’activité. Pour la CFDT, il s’agissait notamment d’impliquer les représentants du personnel et le Comité social et économique de chaque entreprise dans la définition de l’éligibilité des postes en tenant compte des activités pouvant être pratiquées en télétravail pour éviter toute décision arbitraire des employeurs. Il s’agissait aussi de réclamer la motivation du refus de télétravail par l’employeur ou de garantir la réversibilité du choix du salarié.  Ces principes fondamentaux pour protéger la transparence des décisions sont inscrits dans l’accord soumis à validation. Ils s’accompagnent d’autres éléments permettant une mise en œuvre qui doit tenir compte des réalités de chaque entreprise. Car c’est bien dans chacune d’entre elles que se jouera, sur la base de ces préconisations, la qualité des conditions de mise en place du télétravail. Même si la CFDT aurait préféré un accord normatif, les avancées obtenues grâce à notre abnégation et à nos propositions permettent d’offrir un cadre plus clair au télétravail.

C’est pourquoi la CFDT, réunie ce jour en Bureau National, a décidé de signer cet accord, convaincue qu’il offre une base indispensable au dialogue social opéré dans les entreprises. Seul ce dialogue social de qualité permettra à chaque salarié de télétravailler dans de meilleures conditions.

26 novembre 2020 |

Se mobiliser, encore et toujours, face aux violences contre les femmes

0
Publié le 24/11/2020
Par Marie-Nadine Eltchaninoff

La crise sanitaire ne doit pas faire oublier la lutte contre les violences conjugales. Cette année, pas de manifestation le 25 novembre, mais une mobilisation de l’ensemble de la CFDT sur les réseaux sociaux et un appel à la vigilance rendue plus nécessaire encore par le confinement.

Ce n’est malheureusement pas une surprise, les violences familiales sont de nouveau en hausse depuis le reconfinement. Le 17 novembre, le ministère de l’intérieur notait une augmentation de 15% des appels de victimes en seulement deux semaines. Ces violences avaient été multipliées par cinq pendant la durée du premier confinement.

Cohabitation forcée, hausse des addictions, fatigue psychologique, tout concourt à créer un climat délétère et propice à l’explosion de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques. Seule une mobilisation de toute la société permettra de mieux lutter contre ce fléau et d’inciter les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes. Cette année, la marche qui précède habituellement le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, n’a pas pu avoir lieu en raison des contraintes sanitaires.

Aussi la CFDT appelle les militants à relayer massivement la campagne de communication Respecté.e.s sous le hashtag #violencesfaitesauxfemmes lancée cette semaine sur les réseaux sociaux. « Il nous revient à chacun, individuellement, dans notre entourage familial, amical, syndical ou professionnel, d’être attentif et vigilant,» indique Béatrice Lestic, secrétaire nationale responsable de l’égalité femmes hommes. Des pleurs, des bruits de lutte, des cris, des comportements inhabituels dans le voisinage sont autant de signaux qui doivent alerter.

Les témoins et les victimes de violences disposent de plusieurs modalités de signalement. A commencer par le 3919, numéro d’appel anonyme et gratuit, et le 114, qui permet d’appeler à l’aide par SMS quand il est difficile de passer un appel vocal. Le service a traité jusqu’à 150 dossiers par jour pendant le premier confinement. Le 119 est de son côté spécialisé dans l’accueil téléphonique des enfants qui subissent des mauvais traitements.

Les femmes exposées aux violences ou qui redoutent de l’être peuvent également échanger via la plate-forme arrêtonslesviolences.gouv.fr.

Spécifique à la CFDT, le service Réponses à la carte (0969391939) permet également aux adhérentes de se confier et d’obtenir toutes les informations utiles. Les victimes de violences peuvent aussi trouver de l’aide dans les pharmacies, dans lesquelles un dispositif d’accueil a été déployé dès le premier confinement. Les personnes qui se sentent menacées n’ont pas besoin d’attestation dérogatoire pour sortir de chez elles et chercher du secours. En cas de danger il est recommandé d’appeler le 17.

mneltchaninoff@cfdt.fr

26 novembre 2020 |
CFDT Isère - Copyright 2012 - 2020