10 février, CGT, CFDT, CGE-CCG, FO d’EDF se mobilisent contre le projet Hercule

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Communique´ de presse_Mobilisation du 10 février 2021

LE 10 FEVRIER 2021 des 7h30, LES ORGANISATIONS SYNDICALES CGT, CFDT, CFE-CGC et FO SE MOBILISERONT POUR DENONCER UNE NOUVELLE FOIS la situation INADMISSIBLE et inconfortable du groupe EDF.
ELLES S’INSTALLERONT pour l’occasion AUX PORTES DE GRENOBLE, A LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE SAINT-EGREVE POUR FAIRE CONNAITRE LE PROJET HERCULE ET SES CONSEQUENCES AUX CITOYENS DE LA METROPOLE GRENOBLOISE.
UNE CONFERENCE DE PRESSE SERA DONNEE A 11H DEVANT LE PORTAIL DE LA CENTRALE.

LE CSE-C D’EDF S.A. LANCE UNE VASTE CAMPAGNE D’INFORMATION CITOYENNE

Mercredi 27 janvier, le Comité social et économique central (CSE-C) du groupe EDF SA a lancé une campagne de communication de grande ampleur contre le plan « Hercule », projet porté par le PDG, Jean-Bernard Lévy, avec le soutien du Gouvernement. L’électricité est-elle un bien public ou un produit marchand comme un autre ? Au travers de cette campagne, les salariés d’EDF invitent les Français à se poser la question…

Les représentants du personnel ont ainsi lancé une pétition et un site Internet dédié, www.energie-publique.fr, qui dénonce « le démantèlement d’EDF » et « la destruction d’un de nos derniers biens communs ». Après plusieurs journées de grève bien suivies au niveau interne, notre volonté est d’élargir la mobilisation contre « Hercule » et d’en faire une cause citoyenne.

HERCULE, C’EST QUOI ?

Le projet Hercule consiste à réorganiser complètement le groupe, à l’issue de tractations en cours avec la Commission européenne. Paris et Bruxelles négocient une réforme de la rémunération du nucléaire français, encadrée par un dispositif particulier. Pour obtenir des conditions plus favorables au groupe d’électricité, la France met dans la balance ce projet de réforme de l’entreprise publique. Il consiste à regrouper toutes les activités nucléaires dans un « EDF Bleu », 100 % public. Et à créer un « EDF Vert », ouvert à des capitaux privés, qui rassemblerait le réseau de distribution, Enedis, les énergies renouvelables et la fourniture d’électricité. Une troisième structure, « EDF Azur », regrouperait les activités hydrauliques. Toutefois, les discussions autour de ce mécano financier sans précédent en Europe n’ont pas encore abouti à Bruxelles, et nous dénonçons aujourd’hui un processus qui pourrait ouvrir la voie à « la privatisation » du groupe public. Il suffit d’observer le cours de l’action en bourse pour s’apercevoir des frémissements clairement observés à l’annonce d’une possible résolution avec la Commission Européenne.

UN FRONT POLITICO-SYNDICAL SE MET EN PLACE

L’ensemble des salariés du Groupe EDF sont appelés par l’ensemble des syndicats réunis en intersyndicale à faire grève et à rejoindre les près de 40% de grévistes le 10 février prochain, journée symbolique – le jour même de l’audition de Jean-Bernard Lévy au Sénat sur le sujet Hercule.

D’autres initiatives de ce type pourraient continuer à voir le jour tant que le recul de ce projet néfaste pour le géant européen n’est pas officiellement annoncé. Fin janvier par exemple, à l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont rencontré des représentants syndicaux, à l’initiative du député PCF Sébastien Jumel (Seine-Maritime).

« Il y a, parmi nous, des visions divergentes sur l’avenir de la politique énergétique, mais on partage tous l’idée que la décision et les choix appartiennent à la démocratie. Il faut reprendre la main et ne pas la laisser à celle, invisible, du marché », déclare l’ex-ministre de l’écologie Delphine Batho (Génération écologie). Les parlementaires ont posé les jalons de plusieurs initiatives communes dans les semaines à venir. Le PS a notamment suggéré de déposer un projet de référendum d’initiative populaire si le projet venait à voir le jour.

HERCULE, des conséquences désastreuses pour la France et les Français

Ce projet :

– remet en cause le principe de la péréquation tarifaire qui permet un prix identique pour tous les consommateurs, touchant potentiellement les plus précaires,

– n’est qu’une opération financière à destination des banques d’affaires et des fonds de pension,

– va affaiblir la sécurité du réseau électrique et augmenter les risques de délestage lors des pics de consommation,

– est un danger pour les concessions hydrauliques et aura des conséquences sur la gestion de l’eau des territoires,

– conduira à la vente du patrimoine construit pour et par les français,

– aura des conséquences sur l’emploi et les compétences sur tout le territoire, par la réduction des effectifs dans l’ensemble des filières nécessaires à la construction, à la production, aux réseaux de transport et de distribution et à la fourniture de l’électricité.

A tout moment le service public de l’électricité français, avec des salariés engagés et reconnus par les citoyens, assure sa mission essentielle à la vie de la nation, que ce soit lors de cette crise sanitaire comme lors d’évènements climatiques majeurs comme dans les Vallées de la Roya et de la Vésubie tout récemment. Nous avons besoin d’un système électrique solide pour affronter le combat climatique qui s’annonce. Nous avons besoin d’un groupe EDF fort, consolidé et conforté dans ses missions.

Pour marquer leur opposition au projet, tous les citoyens, consommateurs et salariés sont appelés à signer la pétition en ligne : www.energie-publique.fr

 

 

8 février 2021 |

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