Publié le 08/07/2024
Par La commission exécutive de la CFDT
Au lendemain d’élections législatives de tous les dangers, la CFDT salue le sursaut démocratique qui a empêché l’extrême droite d’accéder au pouvoir. La CFDT est fière d’avoir contribué, par ses actions de terrain, par la mobilisation de milliers de ses militants, à repousser la terrible menace que représentent le Rassemblement national et ses alliés pour notre démocratie. Néanmoins, le nombre de députés d’extrême droite s’élève désormais à 143 sièges dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale sur 577. Leur score a presque doublé depuis 2022.
Le pire est évité mais le travail au service d’une société socialement plus juste et écologiquement plus durable doit s’intensifier. Ce coup de semonce a secoué toutes les forces de progrès, celles qui refusent le tri entre les citoyennes et les citoyens selon leurs origines, leur couleur de peau, leurs orientations sexuelles. La CFDT continuera de prendre sa part, avec détermination, aux côtés de tous ceux qui souhaitent agir pour l’intérêt de tous et pas seulement de quelques-uns, en écoutant les salariés et les agents de la fonction publique, en les associant davantage aux décisions qui les concernent, en exigeant que la dignité et le respect qu’ils réclament soient enfin reconnus. Nous devons tous tirer les leçons de cet épisode marquant de notre histoire.
La menace immédiate de l’extrême droite au pouvoir est écartée. Nous attendons avec attention, l’installation de l’Assemblée nationale, la désignation du futur Premier ministre, la nomination du gouvernement et le discours de politique générale.
Plus que jamais, la CFDT est résolue à faire entendre la voix des travailleuses et des travailleurs dans la construction des politiques à venir. Plus que jamais, le rôle des partenaires sociaux et de la société civile organisée pour apaiser les relations, écouter et répondre aux attentes des citoyens et des citoyennes sera primordial. Le futur gouvernement devra faire avec la CFDT.
9 juillet 2024 | rmoreira
Publié le 01/07/2024
Par Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT
Le premier ministre a signé ce matin un décret prolongeant les règles actuelles de l’indemnisation chômage, renonçant ainsi à sa réforme budgétaire annoncée depuis plusieurs semaines. La CFDT se félicite de l’abandon de ce nouveau durcissement des droits pour les demandeurs d’emploi.
C’est un soulagement pour la CFDT qui n’a cessé de combattre ce projet du gouvernement avec force, tant il s’avérait injuste, incohérent et inefficace.
Une réforme injuste, qui visait d’énormes économies réalisées sur le dos des seuls demandeurs d’emploi.
Une réforme incohérente, qui baissait encore les droits alors que le chômage remonte.
Une réforme inefficace, fondée sur l’idée fausse qu’en baissant les droits, l’emploi augmenterait, ce qu’aucune étude n’a jamais prouvé.
Certes la réglementation actuelle n’est pas satisfaisante. La CFDT continuera de défendre une assurance chômage protectrice des travailleuses et des travailleurs, en lien avec leurs réalités d’emploi.
9 juillet 2024 | rmoreira
Publié le 27/06/2024
Par Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT
La revalorisation des allocations chômage était à l’ordre du jour ce matin du Conseil d’administration de l’Unédic qui réunit les organisations patronales et syndicales.
La CFDT a proposé une augmentation de 2,5% des allocations chômage dans le régime général pour assurer le maintien du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi indemnisés. Il s’agit de revaloriser ce qui doit être considéré comme un revenu de remplacement.
Si le pic d’inflation de 2022 et début 2023 semble désormais dépassé, l’évolution des prix connaît un ralentissement depuis plusieurs mois, mais son niveau reste supérieur à 2%.
Et cela pèse toujours fortement sur le pouvoir de vivre des demandeurs d’emploi. L’allocation moyenne aujourd’hui est de 1022€ nets par mois pour les demandeurs d’emploi qui n’ont aucune activité pendant la période d’indemnisation.
De plus, il a été démontré, grâce aux études de l’Unédic, que les demandeurs d’emploi ont subi de très fortes baisses de leurs droits sans effet prouvé sur l’incitation de retour à l’emploi.
Le patronat a fait une première proposition de revalorisation à hauteur de 1% et n’a accordé que 1,2% après une suspension de séance.
La CFDT a été contrainte de s’abstenir, ainsi que les autres organisations syndicales, afin qu’une décision de revalorisation des allocations puisse être appliquée. Une opposition aurait conduit à une absence de décision qui aurait pénalisé les demandeurs d’emploi.
La CFDT a pris ses responsabilités dans l’intérêt des demandeurs d’emploi et regrette avec amertume la décision patronale d’une revalorisation trop faible des allocations chômage.
9 juillet 2024 | rmoreira