Publié le 05/02/2024
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT
Lors de son discours de politique générale, le 30 janvier 2024, le Premier ministre a proposé d’intégrer la construction de logements intermédiaires dans le quota de 25% initialement consacré aux logements sociaux dans le cadre de la loi SRU. La CFDT condamne cette mesure qui freine mécaniquement l’accès au logement pour les ménages les plus pauvres en réduisant l’offre qui leur est destinée.
Il a également annoncé sa décision de « donner aux maires la main pour la première attribution dans les nouveaux logements sociaux construits sur leur commune ». Lorsque qu’on connait les difficultés actuelles à faire respecter la loi SRU, cette évolution qui en réduit les ambitions, porte aussi en elle un risque de clientélisme dangereux pour la cohésion sociale. Pour la CFDT, ce n’est pas aux maires de choisir leurs habitants ou leurs électeurs.
Alors que la production de logements est en crise, ces évolutions sont de graves régressions : rappelons que la France compte 4 millions de personnes mal logées, 2,6 millions de demandeurs d’un logement social et 3000 enfants dans la rue. La CFDT alerte sur le risque de voir ces chiffres exploser, notamment pour les personnes vivant dans la rue.
70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre, la CFDT exige des réponses à la hauteur de cette bombe sociale qu’est le manque de logements pour tous.
Quand la CFDT défend le pouvoir de vivre, elle défend non seulement le pouvoir d’achat mais aussi l’accès de tous les citoyens, quels que soient leurs revenus, à un habitat digne.
14 février 2024 | rmoreira
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT
La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a appelé Israël à prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide » et lui a ordonné d’autoriser un accès humanitaire immédiat à la bande de Gaza.
Ce verdict intervient dans un contexte où la situation humanitaire dramatique à Gaza nécessite une réponse immédiate. Une situation que la CFDT n’a cessé de dénoncer depuis le début du conflit. En moins de quatre mois, la guerre à Gaza a coûté la vie à plus de 25 000 Palestiniens, dont au moins 10 000 enfants. Avec plus de 62 000 blessés, nombreux sont ceux qui souffrent de séquelles invalidantes.
Actuellement confinée dans des zones exiguës, la population de Gaza, qui compte environ 1,9 million de personnes, se trouve dans une situation propice à la propagation des maladies. Plus de 85 % de ses habitants ont été déplacés de force vers ces zones précaires.
Attachée au respect du droit international, la CFDT appelle la communauté internationale à agir pour faire respecter les ordonnances d’urgence de la CIJ qui sont contraignantes et sans appel.
La CFDT appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza. La CFDT exhorte les diplomaties européennes à agir en ce sens pour faire cesser le siège empêchant l’intervention des secours d’urgence auprès de la population de Gaza. De plus, la CFDT demande la poursuite de la mobilisation pour la libération des Israéliens retenus en otage à Gaza ainsi que celle des Palestiniens détenus illégalement par Israël.
La CFDT, avec le mouvement syndical mondial et la Confédération syndicale internationale, appelle l’ensemble de la communauté internationale à agir pour la construction d’une paix juste et durable.
5 février 2024 | rmoreira