La mobilisation, c’est maintenant !

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Du 1er au 8 décembre, les 5,6 millions d’agents publics vont élire leurs représentants dans les différentes instances du dialogue social. Un rendez-vous que la CFDT attendait avec impatience. Avec l’ambition d’améliorer le quotidien des agents et la qualité des services rendus aux usagers.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 29/11/2022 à 14h03

 
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© InfoCom CFDT

Et maintenant, place aux urnes… et au vote électronique ! Dès le 1er décembre, les agents publics (fonctionnaires et contractuels) qui en ont la possibilité pourront se prononcer en votant « électroniquement ». Les autres, celles et ceux qui feront le déplacement jusqu’à leur bureau de vote, devront attendre le 8 décembre. Mais quel que soit le mode de scrutin choisi, l’enjeu va bien au-delà de l’élection d’un représentant. Par leur vote, les agents publics décideront de la tonalité qu’ils entendent donner au dialogue social dans les établissements et les administrations.

« Les agents ont l’occasion de voter CFDT, un syndicat qui propose, s’engage et obtient des avancées concrètes pour tous et toutes », résume Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques. On ne le dira jamais assez, le syndicalisme CFDT ne se contente pas de formules incantatoires. Il est tangible, il touche au quotidien des agents. « Dans les administrations, les établissements ou les ministères, la CFDT est totalement mobilisée et n’a qu’une boussole ces quatre dernières années : l’intérêt des agents ! »

Des résultats concrets

Dans la santé, « elle s’est investie dans l’accord du Ségur de la santé, a obtenu une augmentation de salaire de 183 euros pour tous les agents de l’hôpital – revalorisée chaque fois que le point d’indice augmente –, a décroché la revalorisation des grilles de salaires de nombreux métiers : infirmières, personnels de rééducation, personnels médico-techniques », énumère Karine Bouchet, secrétaire nationale de la CFDT-Santé-Sociaux. Au sein des collectivités, « la participation obligatoire à la protection sociale complémentaire, à la mutuelle santé, c’est la CFDT ! L’augmentation des rémunérations des médico-sociaux, des 183 euros pour la territoriale, c’est aussi la CFDT ! Le passage en catégorie B ou A de certains agents, c’est encore la CFDT ! », rappelle Marie Mennella, secrétaire nationale d’Interco-CFDT.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, la signature d’un protocole social « carrières et rémunérations » aura permis d’orienter 650 millions d’euros des crédits de la loi de programmation vers le pouvoir d’achat des agents. « En 2026, pour les chercheurs et enseignants-chercheurs, ce sera 6 000 euros de plus par an ! », résume Christophe Bonnet, secrétaire national du Sgen-CFDT.

Transformer l’essai

Les quatre années à venir s’annoncent tout aussi chargées sur le champ revendicatif, que ce soit en matière d’attractivité, de rémunération, de conditions de travail ou d’évolution de carrière. « Les agents peuvent compter sur notre détermination », clame Mylène Jacquot. Dès le mois de janvier devrait d’ailleurs s’ouvrir le chantier des carrières et des rémunérations, alors que le rapport annuel sur l’état de la fonction publique, publié le 8 novembre, rappelle qu’un quart des agents publics sont à temps partiel et que les contractuels représentent 21 % des agents publics (contre 17 % il y a dix ans). Plus la CFDT obtiendra de voix, plus elle pourra peser dans les débats. « Notre présence dans les comités sociaux déterminera notre capacité à pouvoir participer aux négociations. » Bien entendu, avant cela, il faut attaquer la dernière ligne droite. « Les quelques jours qui sont devant nous sont donc cruciaux. Nous devons rester mobilisés jusqu’à la dernière minute du scrutin », résume Mylène Jacquot.

Plus globalement, « c’est toute la CFDT qui doit donner un dernier coup de collier, lançait Laurent Berger devant les militants de la CFDT-Grand Est. Multiplions les actions de visibilité, les tournées de services. Sortons des locaux syndicaux pour aller proposer aux travailleurs de voter CFDT, et en premier lieu aux adhérents ». Un message reçu cinq sur cinq à tous les niveaux de l’organisation. À Metz, Strasbourg et Châlons-en-Champagne, la Fédération Communication, Conseil, Culture (F3C-CFDT) et la Confédération sont allées au-devant des agents de la direction régionale des affaires culturelles du Grand Est (le 23 novembre). En Savoie, à Thonon-les-Bains (le 22 novembre) ou à Paris (le même jour), les militants de la CFDT-Santé-Sociaux ont rencontré les agents de la fonction publique hospitalière.

Être visible partout, avant, pendant et après

La mobilisation CFDT, ce sont aussi des rassemblements dans les territoires – par exemple en Normandie, où 140 militants du Sgen-CFDT se sont réunis le 10 novembre – ou la poursuite des tournées des établissements scolaires avec le Sgen-Limousin et le Sgen-Alsace. L’Union régionale interprofessionnelle (URI) Occitanie, l’Union départementale du Tarn et la CFDT-Fonctions publiques ont rencontré plus de 500 agents des trois versants à Albi à la mi-novembre. La F3C-CFDT a participé à une campagne SMS à destination des adhérents. « C’est aussi une présence sur les réseaux sociaux », insiste Mylène Jacquot.

Pour récapituler, l’idée, c’est d’être visible partout, d’occuper tous les terrains, d’être aux côtés des collègues avant, pendant et après le jour J. Bref, cette dernière ligne droite ne tranche pas foncièrement avec le quotidien des militants de la CFDT. « Adhérents du public, adhérents du privé, chacun à un rôle à jouer, insiste Laurent Berger. Chacun connaît un agent public. Faites-le voter CFDT. Chaque voix comptera. »

Qui sont les agents publics ?

S’appuyant sur les chiffres de 2020, le Rapport annuel sur l’état de la fonction publique (paru le 8 novembre dernier) dresse un portrait-robot de l’agent public. Parmi les 5,66 millions d’agents, 2,52 millions travaillent pour la fonction publique de l’État, 1,93 million pour la territoriale et 1,21 million pour l’hospitalière ; 63 % des agents publics sont des femmes (elles sont 46 % dans le privé). Quelque 3,8 millions des agents sont fonctionnaires (79 %) et 1,2 million (21 %) sont contractuels (670 000 relèvent d’un autre statut) ; depuis 2011, leur nombre progresse dans les trois versants.

Les femmes sont plus souvent que les hommes à temps partiel (31 % contre 12 %). Il y a 35 % de femmes en catégorie C dans la FPH, et 34 % dans la FPE sont à temps partiel (contre 23 % et 12 % des hommes).

Les agents publics sont soumis aux horaires atypiques : environ 35 % d’entre eux travaillent le samedi (28 %), le dimanche (29 %), le soir et la nuit (13 %). L’écart salarial entre les femmes et les hommes est de 11,8 % (2 270 nets mensuels en moyenne contre 2 573, soit 303 euros de différence), avec des disparités selon le versant de la fonction publique concerné (2 344 euros contre 2 870 euros, soit 526 euros de différence dans la fonction publique hospitalière).

29 novembre 2022 |

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