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Métiers de la petite enfance : Pour la garantie d’un socle social, la CFDT s’engage !

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Publié le 07/06/2023
Par JOCELYNE CABANAL, SÉCRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT JACQUES LAGER, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FEDERATION CFDT INTERCO OLIVIER GUIVARCH, SECRÉTAIRE GÉNERAL DE LA FÉDÉRATION CFDT DES SERVICES ÉVE RESCANIÈRES, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FÉDÉRATION CFDT SANTÉ- SOCIAUX HELENE IBANEZ, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FÉDÉRATION CFDT PSTE

En décembre 2022, le ministre des Solidarités avait lancé une mission IGAS afin de poser les jalons d’un socle social commun dans le secteur de la petite enfance. Il envisageait de conditionner son soutien financier au secteur à des conditions de convergence des conventions collectives. La CFDT avait reconnu cette démarche et avait dit chiche !

En décembre 2022, le ministre des Solidarités avait lancé une mission IGAS afin de poser les jalons d’un socle social commun dans le secteur de la petite enfance. Il envisageait de conditionner son soutien financier au secteur à des conditions de convergence des conventions collectives.

La CFDT avait reconnu cette démarche et avait dit chiche !

Chiche pour un financement de mesures sur l’ensemble du secteur sous conditions d’un cadrage pour garantir que les salariées soient bien les bénéficiaires !

Chiche pour un engagement des organisations employeurs pour faire un état des lieux et assurer une couverture conventionnelle de qualité pour toutes les salariées !

Chiche à la prise en compte des conditions de travail et l’amélioration de la qualité de vie au travail et à la formation des salariées !

Après plus de 3 mois d’échanges, la CFDT a participé à la réalisation de cet état des lieux. Ce que disait la CFDT depuis longtemps est enfin reconnu et notamment, l’éclatement de ce secteur, comme la nécessité de faire converger les droits des salariées afin de les faire progresser. Aujourd’hui, plus de 30 000 salariées ne sont toujours pas couvertes par une convention collective : c’est une urgence !

Cet état des lieux a permis un accord des partenaires sociaux. Il sera présenté aujourd’hui au ministre et précise que les organisations signataires s’engagent à permettre l’application d’une convention collective à tous les salariés.

De même, on constate que les besoins de revalorisations salariales traversent les différents modes d’accueil (collectif comme individuel), et les différents statuts (privé comme public).

Les organisations signataires s’engagent à faire converger progressivement les salaires vers ceux de la convention collective la plus favorable. La CFDT soutient cette mesure qui doit conduire à faire évoluer les entrées et progressions de grille de chacun des emplois.

Deux points seront discutés dans un deuxième temps et devront obtenir un soutien de l’Etat :

La CFDT insiste pour que la reprise d’expérience fasse partie des garanties dans le parcours des salariées en cas de changement de cadre d’exercice ou d’employeur. De même, une mesure salariale d’urgence favorable au pouvoir d’achat n’a pas pu être déterminée alors que c’est un point prioritaire pour répondre au problème d’attractivité et lutter contre la pénurie actuelle.

Enfin, la formation de toutes les salariées, les conditions de travail et la qualité de vie au travail seront aussi au menu des travaux prévus dans le cadre d’un accord de méthode pour ces transformations.

Si cette première étape de négociations a surtout concerné le volet privé (associatif comme lucratif), la CFDT insiste pour que les professionnelles du secteur public ne soient pas oubliées, elle a d’ailleurs permis que le texte intègre une phase de négociations les concernant.

Aujourd’hui les partenaires sociaux du secteur de la petite enfance ont fait « le job », à l’Etat de prendre ses responsabilités pour une effectivité de cet accord !

14 juin 2023 |

Syndicalisation : une forte dynamique d’adhésions

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Publié le 05/06/2023

Comme chaque année, par souci de transparence, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

Au 31 décembre 2022, la CFDT comptait 612 205 adhérents et adhérentes ce qui représente une hausse de 1,32 % par rapport à 2021, soit 7 971 adhérents de plus à quasi-parité, avec 51 % de femmes et 49 % d’hommes.

Comme chaque année, par souci de transparence, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

Au 31 décembre 2022, la CFDT comptait 612 205 adhérents et adhérentes ce qui représente une hausse de 1,32 % par rapport à 2021, soit 7 971 adhérents de plus à quasi-parité, avec 51 % de femmes et 49 % d’hommes.

La CFDT se félicite de ce regain de nombre d’adhérents qui marque la vitalité du syndicalisme et l’action des équipes CFDT partout en France pour accompagner et défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses.

Par ailleurs, la mobilisation massive et historique contre la réforme des retraites a permis de poursuivre cette tendance de manière exceptionnelle. 43 116 travailleurs et travailleuses nous ont en effet rejoints depuis le début de l’année 2023.

La CFDT va mener des campagnes de syndicalisation pour continuer sur cet élan.

14 juin 2023 |

Communiqué intersyndical – Le gouvernement du Qatar ne mérite pas de présider la conférence de l’OIT

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Publié le 05/06/2023

Par Intersyndicale

La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’UNSA tiennent à exprimer leur mécontentement face à la confirmation de la présidence de la conférence internationale du travail par le Qatar qui ouvre aujourd’hui ses travaux.

Avec six conventions ratifiées sur 190, le Qatar figure parmi les derniers pays du monde en termes de couverture par les normes internationales du travail, notamment par les conventions fondamentales sur les libertés syndicales et le droit à la négociation collective. Le Qatar n’a pas réellement renoncé à la Kafala, ce système qui met les travailleurs à la merci de leurs employeurs avec l’impossibilité de changer d’emploi, les enchainant à leur poste de travail.

Par ailleurs, l’Emirat du Golfe se moque des règles tripartites qui régissent le fonctionnement de l’OIT : en lieu et place de représentants des travailleurs issus de syndicats librement constitués, le Qatar envoie à Genève la direction d’entreprises qataris pour siéger au sein du groupe des travailleurs !

Depuis plusieurs années, la Confédération Syndicale Internationale alerte sur le danger de confier les rênes de la conférence à un Etat parmi les plus éloignés d’une application pleine, entière et sincère des normes internationales du travail. Dans son courrier au Directeur général du BIT, Luc Triangle, secrétaire général de la CSI écrivait ainsi : « Nous sommes très préoccupés par la proposition de présidence Qatari de la CIT en raison des rapports selon lesquels la mise en œuvre des réformes du travail convenues avec l’OIT et ses mandants en novembre 2017 n’a pas été suffisamment efficace, et nous sommes également extrêmement préoccupés par les allégations selon lesquelles des tentatives ont été faites pour influencer les décideurs de l’Union européenne d’une manière tout à fait inappropriée ».

Lors de son récent congrès à Berlin, la CES a également adopté une résolution dénonçant la perspective d’une présidence qatarie de la conférence, en raison de l’incapacité du Qatar à observer et respecter sincèrement et pleinement les normes internationales fondamentales du travail.

La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’UNSA s’offusquent de cette présidence qatarie et demandent que de réelles exigences soient fixées à ce pays pour qu’il respecte les normes et standards de l’OIT.

Genève, le 5 juin 2023

14 juin 2023 |

EMPLOI DES SAISONNIERS : Une feuille de route sans concertation et pas à la hauteur des enjeux

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Publié le 01/06/2023

Mercredi 31 mai, le ministère du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion et les ministères délégués chargés du Tourisme et du Logement ont rendu publique une feuille de route 2023-2025 pour améliorer l’emploi des travailleurs saisonniers.

Cette feuille de route est censée offrir des réponses aux difficultés de recrutement rencontrées notamment dans le secteur du tourisme. Ces difficultés traduisent d’abord, pour la CFDT, des conditions d’emploi et de travail dégradées dans certains secteurs que les salariés ont choisi de quitter. Ces difficultés sont aussi des effets pervers de la réforme de l’assurance chômage qui a réduit la protection des travailleurs précaires comme les saisonniers contribuant à les décourager d’aller vers ce secteur.

La CFDT regrette le manque de concertation avec les organisations syndicales proches de ces travailleurs, et le manque d’ambition de cette feuille de route pour répondre aux difficultés structurelles. Résultats : les 15 propositions ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux !

Ainsi, face au déficit structurel de logement constaté, les offres de logement recensées par la plateforme ou encore la mise à disposition de 7 000 logements sur 3 ans sont très en-deçà des besoins. Pour la CFDT, il est indispensable de mettre massivement à disposition une offre de logements adaptée, décente et à un prix abordable tout au long de l’année. Le logement ne doit plus être un frein à l’emploi.

De même, les mesures d’accompagnement et de formation proposées sont pour la plupart déjà mises en œuvre, et de fait, loin de répondre aux difficultés pérennes rencontrées.

Pour la CFDT, l’attractivité des métiers saisonniers passe d’abord par une meilleure reconnaissance de ces travailleurs précaires. Rappelons également que la première responsabilité des employeurs est celle d’appliquer les conventions collectives.  

C’est pour cette raison que la CFDT revendique la création d’un socle social minimum en contrepartie de l’extrême flexibilité des emplois. Ce socle doit intégrer notamment :

  • la prime de précarité pour l’ensemble des contrats de courte durée, y compris les contrats saisonniers,
  • la généralisation de droits à renouvellement de contrat, avec garantie de réembauche d’une saison à l’autre, comme certaines branches ont déjà négocié.
  • l’accès à une même couverture sociale collective (complémentaire santé et prévoyance) sur un bassin d’emploi
  • Une plateforme de renseignement et d’accompagnement pour l’accès à leurs droits.

Pour la CFDT, renforcer les droits, améliorer les conditions de travail et les salaires des saisonniers est un enjeu central.

La CFDT lancera sa campagne « saisonniers » le 1er juillet pour aller à leur rencontre dans plus de 150 territoires les informer et les accompagner.

14 juin 2023 |

Rapport Pisani-Ferry-Mahfouz : la CFDT appelle à engager le dialogue pour planifier une transition écologique juste

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Publié le 01/06/2023

Par Fabien Guimbretière, secrétaire national de la CFDT

Le rapport sur les incidences économiques de l’action pour le climat, signé par Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, a été remis à la Première ministre, chargée de la planification écologique.

Le rapport sur les incidences économiques de l’action pour le climat, signé par Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, a été remis à la Première ministre, chargée de la planification écologique.

Ce rapport pointe le coût économique considérable de la transition pouratteindre notre objectif de réduction de -55% de nos émissions d’ici 2030. Cela nous impose defaire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en trente ans ! La CFDT partage l’analyse que ce coût ne sera socialement accepté que si l’effort est équitablement réparti. Cela exige, comme le soulignent à juste titre les auteurs, de« délibérer sur les critères d’équité qui fondent l’action publique ». 

Parce qu’une même mesure peut avoir des effets très différents selon les conditions de sa mise en œuvre, la CFDT souhaite que toutes les pistes de réflexion émises par le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz soient explorées sérieusement et débattues démocratiquement. Pour la CFDT la proposition d’un prélèvement exceptionnel temporaire assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés doit être mise en œuvre.

Plus globalement, il est indispensable de prendre en compte l’hétérogénéité des situations des ménages et des entreprises, comme des filières et des territoires. Le dialogue social à tous les niveaux doit donc être la pierre angulaire des transformations à venir afin de permettre leur appropriation collective, de les mettre concrètement en œuvre, de capter les réalités et d’adapter les mesures – à l’instar de ce qu’il s’est passé pendant la crise sanitaire.

Ce rapport nous donne enfin l’opportunité de débattre démocratiquement des options qui s’offrent à nous pour atteindre nos objectifs climatiques

La transition écologique juste ne se fera pas sans planification démocratique avec l’ensemble des acteurs. Le dialogue social doit s’engager rapidement pour planifier une transition écologique pleinement articulée aux impératifs de justice sociale.

14 juin 2023 |
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