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Pour une paix juste et durable ! Solidarité avec la résistance des Ukrainiennes et des Ukrainiens !

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Publié le 22/02/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires

Il y a un peu moins d’un an, le 24 février 2022, Vladimir Poutine déclenchait une guerre d’invasion contre l’Ukraine, espérant une victoire éclair. C’était compter sans la résistance d’un peuple ukrainien uni pour défendre ses droits et sa souveraineté.

La guerre continue avec son lot de destructions, de morts et de malheurs. On évoque des dizaines de milliers de pertes humaines militaires du côté ukrainien comme du côté russe et malheureusement des dizaines de milliers de pertes civiles. Près d’un millier d’enfants d’Ukraine ont perdu la vie et des dizaines de milliers d’autres ont été emmenés de force vers la Russie. L’agitation du risque nucléaire tant civil que militaire, des milliers de logements détruits, les récoltes confisquées ou pourries sur pied, les infrastructures énergétiques ciblées pour frapper jusqu’aux capacités de survie des populations civiles ukrainiennes forçant plus de 12 millions de personnes à fuir leurs maisons, dont une moitié a dû quitter le pays. Ce bilan provisoire est effroyable pour un an de combats.

Pendant ce temps, en Russie et au Bélarus, la répression musèle les voix pacifistes qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de Poutine et de Loukachenko. Le 26 décembre 2022, les leaders syndicaux du BKDP du Belarus ont écopé de lourdes peines : 4 ans de prison ferme pour Aliaksandr Yarashuk, 2 ans fermes pour Siarhei Antusevich et 1 an et demi fermes pour Iryna Bud-Husaim.

Enfin, les conséquences économiques de cette guerre se font sentir partout dans le monde, alternativement menacé d’embrasement nucléaire, de catastrophe environnementale, d’inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie, ou de famine céréalière. En un an, la vie de centaines de millions de personnes a ainsi été bouleversée par le choix tragique de Poutine de réinviter la guerre à grande échelle sur le sol européen.

Face au drame vécu par les populations en Ukraine, les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU se sont mobilisées pour venir en aide aux ukrainiennes et ukrainiens en constituant une intersyndicale dès le début du mois de mars 2022. Deux véhicules neufs ont été remis en juillet aux organisations syndicales ukrainiennes, FPU et KVPU, qui les utilisent pour distribuer l’aide humanitaire aux populations civiles. En décembre, deux semi-remorques ont acheminé vers la frontière Ukrainienne 38 tonnes d’aide humanitaire (machines à laver industrielles, radiateurs, générateurs, vivres, matériel de soin et d’hygiène, …), obtenue sous forme de dons ou achetée grâce aux collectes organisées par les organisations syndicales françaises. Les syndicats français soutiennent aussi les syndicats Ukrainiens dans leur lutte contre les réformes anti-sociales parce que l’Ukraine de demain doit être un exemple de démocratie fondée sur le respect des droits sociaux et des libertés syndicales.

Cette solidarité avec l’Ukraine qui résiste doit continuer. Pour qu’une paix juste et durable soit gagnée au plus vite, l’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer à la marche pour l’Ukraine qui aura lieu le samedi 25 février 2023 au départ de République à 14h en direction de Bastille.

Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !

Mort à la guerre de Poutine ! Troupes russes hors d’Ukraine !

Paix en Ukraine – Libertés en Russie et au Belarus !

22 février 2023 |

RETRAITES, Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

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Publié le 22/02/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.

Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens »  et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.

Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève. 

Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…

Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.

Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.

Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.

Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir     encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du
9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.

Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.

22 février 2023 |

“Nous allons franchir une nouvelle étape”

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Avant la cinquième journée de manifestations, la CFDT hausse le ton en exigeant du gouvernement qu’il réponde à ce mouvement d’une ampleur inédite. L’intersyndicale appelle d’ailleurs à mettre la France à l’arrêt le 7 mars – une expression assumée par Laurent Berger, qui parle d’une nouvelle étape de la mobilisation.

Par Jérôme Citron et Téo Mollet— Publié le 14/02/2023 à 14h00

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© Stéphane Lagoutte/Challenges-RÉA

Déjà quatre mobilisations. Nous sommes à l’avant-veille de la cinquième, prévue le 16 février. Que peut-on encore dire aux salariés ?

Il faut leur dire que l’histoire n’est pas écrite. C’est un combat difficile. On le savait quand on s’est lancé. Une majorité de Français sont à présent persuadés, comme nous le martelons depuis le début de la mobilisation, que le report de l’âge légal à 64 ans est une mesure injuste qui frappe surtout les travailleurs intermédiaires et modestes. Le risque, c’est que ces mêmes personnes estiment que la réforme va passer quand même. Il faut les convaincre de continuer à se battre, que rien n’est joué.

Les premières mobilisations ont été exceptionnelles. On ne pensait pas forcément, au début du mouvement, avoir la capacité de mettre autant de salariés dans les rues avec les problèmes de pouvoir d’achat que nous connaissons, avec la fatigue perceptible de la société. Le 16 février, et surtout le 7 mars, nous allons franchir une nouvelle étape. Les militants CFDT doivent poursuivre ce travail de conviction auprès de leurs collègues. C’est leur investissement qui explique que nous avons, pour l’instant, gagné la bataille de la rue comme celle de l’opinion.

Le 16 février, les leaders syndicaux iront tous manifester à Albi. Pourquoi ce choix ?

Outre qu’Albi [Tarn/Occitanie] se situe dans une région qui ne sera pas en vacances dans la période, nous souhaitions braquer le projecteur sur l’un des traits marquants de ce mouvement social : l’énorme participation dans les petites et moyennes villes françaises. C’est un phénomène inédit. Il y a une France du travail qui veut affirmer qu’elle existe, qu’il n’y a pas que les métropoles qui comptent. C’est un phénomène que l’on avait déjà vu avec les gilets jaunes. Il y a une demande de respect, de reconnaissance. C’est une France qui a le sentiment d’être un peu abandonnée. On mesure dans ces territoires le recul des services publics, les difficultés d’accès à la santé, les problèmes de conditions de travail dans les petites entreprises…

“Les gens ont le sentiment que les choses se passent sans eux, qu’ils ne sont pas écoutés. Les pouvoirs publics ne captent plus les réalités de travail pour ensuite construire les politiques sociales.”Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

Tu fais le lien entre les oubliés de la mondialisation et la mobilisation ?

Les gens ont le sentiment que les choses se passent sans eux, qu’ils ne sont pas écoutés. Ce sont les oubliés du travail. Les pouvoirs publics ne captent plus les réalités de travail pour ensuite construire les politiques sociales. La dévalorisation des travailleurs, la baisse constante du coût du travail, la recherche de productivité à tout prix revient en boomerang. Il n’y a pas qu’une question de reconnaissance monétaire. Je qualifie ce conflit de « post-pandémique » car je suis persuadé que les choses ont bougé dans le rapport des Français au travail. À l’opposé, le gouvernement propose une réforme comptable qui sent les années 1990-2000. Cela n’a pas de sens. Le gouvernement doit répondre aux inquiétudes. Cette réforme n’est soutenue ni par l’opinion ni par le monde du travail. Il faut que l’exécutif en tire les conséquences.

L’objectif de la mobilisation sera-t-il atteint si le gouvernement revient sur l’âge de départ légal à la retraite ?

Franchement, si la Première ministre annonce qu’elle retire l’article 7 du projet de loi qui acte les 64 ans, je crie victoire ! C’est le cœur de cette réforme, qui a été pensée pour faire des économies le plus rapidement possible. Sans cette mesure, c’est tout l’édifice qui tombe à l’eau. C’est pour cela que l’on demande au gouvernement de repartir de zéro. Nous sommes prêts à nous rasseoir à la table des discussions si les 64 ans sont enterrés. C’est la décision la plus sage qui s’impose vu l’ampleur de la contestation.

L’intersyndicale a déclaré qu’il fallait mettre la France à l’arrêt le 7 mars. L’expression fait beaucoup parler. Est-ce à dire que nous entrons dans un nouveau temps de la mobilisation ?

Nous avons organisé ce mouvement avec un grand souci de responsabilité, en gardant à l’esprit qu’il fallait gérer les manifestations dans la durée tout en gagnant la bataille de l’opinion publique. D’où l’idée de ne pas aller trop vite, dans un premier temps. Aujourd’hui, nous devons accélérer. Nous sommes en train de passer à une nouvelle phase.

Cela dit, le gouvernement a encore le temps de répondre d’ici au 7 mars. Alors, oui, nous sommes bien décidés à mettre la France à l’arrêt s’il continue de faire la sourde oreille. Je revendique cette expression, qui ne signifie pas forcément blocages et ennuis pour la population. C’est une journée où il y aura des manifestations, mais aussi une journée où l’on va se poser, où les commerçants vont pouvoir tirer leur rideau quelques heures en signe de solidarité, où les salariés pourront imaginer des choses sur leurs lieux de travail…

Le 7 mars peut être quelque chose de très festif et joyeux. Nous avons encore plusieurs semaines pour nous y préparer. On va passer un cap.

Mais quand on passe un cap, on prend un risque…

Plus de 50 % de la population pense qu’il faut durcir le mouvement, ça valide donc notre stratégie. Mais quand on demande qui est capable d’assumer une semaine de grève, évidemment, il y a moins de monde. D’ailleurs, il n’y a pas réellement de tension au sein de l’intersyndicale sur ce sujet. L’ensemble des organisations, même les plus contestataires, restent prudentes. C’est pourquoi il est impératif de réussir le 7 mars. Il faut que cela soit une immense journée de mobilisation qui prenne de multiples formes. On peut même imaginer des rassemblements d’une heure devant toutes les mairies de France afin d’envoyer un signal sans équivoque au gouvernement. Il va falloir être innovants, ludiques, dynamiques et, bien entendu, pacifiques. Il y aura des blocages et des manifestations mais dans un grand souci de responsabilité, comme nous en avons fait la démonstration jusqu’à présent.

Quid du 8 mars, journée internationale des droits des femmes ?

Je veux être clair : il n’y a pas d’appel de l’intersyndicale à la grève reconductible entre le 7 et le 8 mars. Mais, bien entendu, la journée internationale des droits des femmes du 8 mars nous offre l’opportunité de mettre en exergue ce que la réforme des retraites implique pour les femmes. Soit dit en passant, sur ce sujet aussi, le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis. Il n’a pas fallu longtemps pour démontrer que les femmes seraient particulièrement perdantes avec ce projet.

Le succès de cette mobilisation tient beaucoup à l’unité de l’intersyndicale. Là aussi, nous sommes en train de passer un cap ?

“[L’unité syndicale] est fondée à la fois sur un mot d’ordre commun – le refus de l’âge de départ à la retraite à 64 ans – et sur le fait d’accepter que nous ne sommes pas d’accord sur tout.”

Très certainement. En 2010, j’étais déjà dans le cœur du réacteur, il y avait encore de la défiance entre les organisations. Aujourd’hui, il y a une grande confiance, notamment avec les deux autres grandes centrales avec lesquelles nous sommes souvent en désaccord : la CGT et FO. Cette unité est fondée à la fois sur un mot d’ordre commun – le refus de l’âge de départ à la retraite à 64 ans – et sur le fait d’accepter que nous ne sommes pas d’accord sur tout. Mais quand on décide quelque chose en commun, on s’y tient.

Ce mouvement est aussi le premier dans lequel la CFDT tient son rôle de première organisation syndicale. Et on le montre dans la rue. Les cortèges CFDT sont immenses. Ils étonnent même les autres organisations syndicales, qui ne pensaient pas que nous puissions nous mobiliser avec une telle ampleur. Nous sommes dans un moment où le compromis n’est pas possible et où il faut jouer le rapport de force. Nous l’assumons totalement. Cela fait partie des valeurs de la CFDT, quoi qu’en disent ceux qui crient à la fin du réformisme. Nous ne serons jamais une organisation purement contestataire, là n’est pas la question. Nos militants savent très bien allier mobilisation et dialogue. Ils le font tous les jours dans les branches professionnelles, les entreprises et les administrations.

16 février 2023 |

Accord national interprofessionnel : La CFDT signe pour un meilleur partage de la valeur

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Publié le 15/02/2023

Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

La Bureau national de la CFDT a décidé, mardi 14 février, de signer l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur au sein des entreprises. Cet accord permet en effet plusieurs avancées pour les salariés, notamment ceux des petites et moyennes entreprises.

Il oblige notamment les branches professionnelles à négocier un dispositif de participation, avec la possibilité de déroger à la formule de calcul de la réserve de participation. Il prévoit également que les entreprises de 11 à 50 salariés mettent en place un dispositif de partage de la valeur quand elles réalisent un bénéfice net fiscal au moins égal à 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives.

Les seuils de franchissement d’effectifs pour la mise en place de la participation obligatoire seront assouplis. Pour une généralisation plus rapide de la participation, les partenaires sociaux proposent également de supprimer la règle reportant l’obligation de mise en place d’un dispositif de participation en présence d’un accord d’intéressement.

Point important pour la CFDT, les branches professionnelles qui n’ont pas révisé récemment leurs systèmes de classification devront le faire avant la fin de l’année 2023 selon cet accord. Elles devront aussi travailler avec leurs observatoires des métiers sur la mixité des métiers en examinant les rémunérations non seulement par niveau de classification mais aussi par métiers repères.

Enfin, dans un souhait de valoriser les dispositifs de responsabilité sociale des entreprises, deux fonds d’épargne responsables prenant en compte des critères extra-financiers, labellisés ISR, Greenfin, Finansol, CIES ou France Relance, seront désormais proposés dans la liste de fonds mis à disposition des salariés par les gestionnaires de fonds.

Pour la CFDT, cet accord normatif démontre l’utilité du dialogue social et l’efficacité du paritarisme. La CFDT se félicite, qu’organisations syndicales et patronales, aient réussi à s’entendre pour œuvrer à un meilleur partage de la valeur avec les salariés des entreprises, notamment ceux des petites et moyennes entreprises. C’est dans cet esprit que le bureau national du 14 février 2023 a décidé d’approuver cet accord.

15 février 2023 |
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