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Décès de Jacques Delors : L’Europe et la CFDT perdent un ami

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Publié le 28/12/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

C’est avec une grande tristesse que la CFDT a appris le décès de Jacques Delors. La CFDT perd un des siens.

Jacques Delors était beaucoup plus qu’un compagnon de route pour la CFDT. Tout au long de son parcours d’une richesse incroyable, fait d’engagements et de convictions, il est resté fidèle à la CFDT, fervent militant de ses valeurs sociales et humanistes.

Adhérent de notre organisation depuis 1945, il a été un artisan précieux de la création de la CFDT en participant aux travaux et à la réflexion de la revue Reconstruction. Il milite alors pour la déconfessionnalisation du syndicalisme chrétien, pour une orientation sociale-démocrate faisant du dialogue social en entreprise la pierre angulaire de l’action syndicale.

 Embrassant une carrière politique, il est élu député européen à la fin des années 1970. Il devient ministre en 1981 puis président de la Commission européenne en janvier 1985, où il assurera trois mandats, jusqu’en janvier 1995.

En 1992, la CFDT adopte son « Manifeste pour l’Europe » lors de son congrès de Paris, le premier après la chute du mur de Berlin. À cette occasion, Jacques Delors accepte de s’exprimer devant les congressistes. Ses propos marquent encore nos esprits : « La France apporte à l’Europe sa propre personnalité, ses acquis, ses qualités, et bien entendu aussi ses faiblesses, mais elle ne risque pas d’être diluée dans l’ensemble européen ». Pour Jacques Delors, comme pour la CFDT, l’Europe doit être l’exemple d’une synthèse réussie entre progrès social et avancées économiques, un choix d’ambition, social et de solidarité, au service de ses citoyens.

La CFDT salue le parcours de militant de Jacques Delors, son engagement public constant, et sa détermination à faire de l’Europe un espace de dialogue, de paix et de solidarité.

29 décembre 2023 |

Loi immigration : s’opposer au sabordage des valeurs de la République

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Publié le 20/12/2023

Par La commission exécutive de la CFDT

Le texte adopté hier soir par l’Assemblée nationale et le Sénat restera dans l’histoire comme une tache sur notre démocratie.

L’extrême droite a soufflé les mots et les idées de la loi sur l’immigration votée par les parlementaires. Une loi qui porte atteinte aux droits fondamentaux de citoyens étrangers vivant de façon régulière sur le sol français, qui attaque le droit du sol, rétablit le délit de séjour irrégulier, durcit l’accès aux titres de séjour… Qu’en est-il de la promesse d’un texte équilibré reprise ironiquement dans le titre de la loi : « Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » ?

Le Rassemblement national ne s’y est pas trompé. Il a salué « une victoire idéologique ». Les digues édifiées contre le nationalisme d’extrême droite ont été largement fissurées par les mots et les expressions prononcés dans les assemblées pendant la période des débats. Ce 19 décembre, elles se sont effondrées.

Dans le respect des engagements qu’il a pris au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, la CFDT demande au Président de la République de ne pas promulguer cette loi qui fait honte à notre pays.

Les mots, les actes et les valeurs de l’extrême droite centrés sur le rejet de l’autre et le repli sur soi n’offrent aucune perspective positive pour les citoyens et notamment les plus fragiles.

La CFDT appelle toutes les forces humanistes et de progrès à s’opposer à la diffusion et à la banalisation du projet de l’extrême droite. Les prochaines semaines seront cruciales.

29 décembre 2023 |

Journée internationale des migrants – Pouvoir vivre dignement, s’intégrer durablement

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Publié le 16/12/2023

Par LYDIE NICOL, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT

La journée internationale des migrants du 18 décembre a pour objectif de mettre en lumière la réalité vécue par près de 280 millions de citoyennes et citoyens dans le monde contraints de s’exiler. Qu’ils fuient la guerre, la violence, la misère, les catastrophes climatiques, ces personnes exilées doivent recevoir un accueil digne.

Or, depuis plusieurs années, nous assistons à une logique inverse et une dérive dangereuse de la politique migratoire en France de plus en plus contraire aux valeurs fondamentales de la République. Trop nombreux sont les hommes, femmes et enfants vivant dans des conditions d’extrême pauvreté et de précarité en raison des barrières excessives dressées à chaque étape de leur parcours d’intégration en France. Des milliers de travailleurs sans-papiers – qui cotisent, payent des impôts et contribuent à l’attractivité du pays – attendent de pouvoir régulariser leur situation pour faire valoir leurs droits les plus basiques. Cette situation ne peut et ne doit plus durer.

En cette journée internationale des migrants, la CFDT appelle au retrait du projet de loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Elle appelle les pouvoirs publics à se saisir de la question migratoire en lien étroit avec les organisations syndicales et patronales, les acteurs associatifs et les élus locaux pour définir et mettre en œuvre une politique migratoire fondée sur des valeurs humanistes et républicaines.

29 décembre 2023 |

Fixation du smic : attaquer de front la question des bas-salaires

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Publié le 15/12/2023

Par LUC MATHIEU, SECRETAIRE NATIONAL DE LA CFDT

La CFDT ne se satisfait pas de l’annonce faite lors de la réunion plénière de la CNNCEFP (Commission Nationale de la Négociation Collective, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) du 15 décembre 2023 d’une augmentation automatique du smic de 1,13 %. Cette revalorisation mécanique liée à l’inflation, ne changera pas la situation des travailleuses et des travailleurs soumis à des bas salaires. Aussi pour la CFDT, si un « coup de pouce » était nécessaire, c’est bien cette année 2024 qu’il aurait fallu le donner.

Mais pour la CFDT, l’enjeu principal n’est pas seulement la question du niveau du SMIC et de son éventuel « coup de pouce », mais bien celui de la revalorisation des salaires qui doit s’appuyer sur une plus juste rétribution du travail. Nombre d’entre elles et eux n’arrivent pas aujourd’hui à vivre décemment de leur travail et c’est inacceptable.

Pour la CFDT, il est indispensable de redonner du sens aux systèmes salariaux dans les branches et dans les entreprises, en les articulant à des systèmes de classification qui tiennent compte des compétences mobilisées. Avec cette revalorisation, au 1er janvier 2024, c’est encore une centaine de branches sur les 171 du secteur général couvrant plus de 5 000 salariés qui se retrouveront en situation de non-conformité au regard du Smic.

Pour lutter contre l’inaction en matière salariale, en cas de non-conformité persistante des minimas de branche, les exonérations doivent être suspendues jusqu’à régularisation de la branche.

La CFDT prendra toute sa place dans la mise en œuvre du Haut conseil des rémunérations et veillera à ce qu’il ne soit pas une simple chambre d’enregistrement. Le Haut conseil doit permettre une réflexion d’ensemble sur les problématiques des bas salaires mais aussi sur les carrières salariales, la reconnaissance des compétences, la qualité de l’emploi, les conditions de travail, les inégalités salariales, le partage de la valeur, les temps partiels subis… C’est à cette seule condition que la situation des travailleurs et travailleuses soumis à des bas salaires pourra enfin s’améliorer.

29 décembre 2023 |

Devoir de vigilance, une étape cruciale

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Publié le 15/12/2023

Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

La CFDT se félicite qu’un accord provisoire sur la proposition de directive européenne sur le devoir de vigilance ait été conclu en trilogue.

Depuis plus d’une décennie, la CFDT se mobilise sur le plan national et européen pour que des règles contraignantes obligent les entreprises à prendre en compte les risques liés à leurs activités, en matière de droits de l’homme et d’environnement, tout au long de la chaîne de valeur.

Il s’agit d’une reconnaissance historique de la nécessité de réglementer les entreprises, en veillant à ce que le profit ne l’emporte pas sur les droits humains et environnementaux.

La CFDT salue notamment, l’inclusion de mesures d’accès à la justice indispensables pour les victimes d’abus commis par les entreprises, ainsi que la prise en compte du rôle des syndicats sur les risques concernant les droits humains dans l’entreprise et leur chaîne de valeur respective.

Cependant, la lutte contre l’impunité des entreprises ne s’arrête pas à ce stade. Tout d’abord, la CFDT considère comme une aberration, l’exclusion provisoire du secteur financier du champ de la directive. La CFDT regrette également le manque d’ambition du texte sur le volet climatique et dénonce l’absence de responsabilité civile des entreprises en cas de manquements au respect de la prévention et d’atténuation des risques climatiques.

La CFDT espère une procédure rapide d’adoption du texte lors de la prochaine session plénière du Parlement européen.

29 décembre 2023 |
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