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Gaza : la CFDT condamne des représailles aveugles inacceptables et dénonce une punition collective

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Publié le 17/10/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

La bande de Gaza se voit imposer, depuis le 9 octobre et l’ignoble attaque terroriste du Hamas, un siège complet. Les autorités israéliennes ont coupé l’approvisionnement en eau, en électricité et en gaz ainsi que l’approvisionnement en nourriture et médicaments en plus des bombardements indiscriminés. Cette situation exacerbe une crise humanitaire, déjà désastreuse, que vivent plus de 2,2 millions de personnes enclavées dans la bande de Gaza et qui s’est aggravée par l’avertissement lancé par Israël à la population d’évacuer le nord de l’enclave.

À Gaza, le bilan des victimes civiles des bombardements de l’armée israélienne ne cesse de s’alourdir. Il dépasse les 2700 morts dont plus de 700 enfants. La CFDT adresse ses pensées aux victimes, leurs familles et aux populations palestiniennes.

La CFDT dénonce une punition collective et condamne les bombardements aveugles et le déplacement forcé qui, en plus d’être cruels, sont en violation du droit international. La CFDT appelle la communauté internationale et en particulier les diplomaties européennes à agir pour un cessez-le-feu immédiat et à la mise en place d’un corridor humanitaire. La CFDT les appelle également à œuvrer pour la libération des otages civils et à faire pression pour empêcher une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

La CFDT exprime sa plus grande inquiétude sur l’évolution de la situation à Gaza, en Cisjordanie et en Israël dont les premières victimes sont les populations civiles. La CFDT condamne les violences de toutes parts. Les discours haineux et vengeurs enveniment la situation et entraînent toute la région dans une voie tragique et sans issue.

La CFDT, avec le mouvement syndical mondial et la Confédération syndicale internationale, appelle l’ensemble de la communauté internationale à agir pour la paix.

Pour la CFDT, la seule issue acceptable est une réponse politique en vue de la construction d’une paix juste et durable.

24 octobre 2023 |

Conférence sociale : Un rendez-vous utile mais trop peu ambitieux

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Publié le 16/10/2023
Par Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT

La tenue d’une conférence sociale qui a réuni organisations syndicales et patronales et gouvernement, le 16 octobre 2023 au Conseil, économique, social et environnemental, était importante.

Grâce aux mobilisations qui ont rassemblé des millions de salariés et d’agents publics dans la rue au premier semestre 2023, grâce à la CFDT qui n’a cessé de mettre les enjeux du travail dans le débat public, les salaires et le pouvoir d’achat ont enfin fait l’objet de discussions et d’échanges entre organisations syndicales, organisations patronales et le gouvernement.  

 

Enfin, il a été question des travailleurs dont les rémunérations ne permettent pas de boucler les fins de mois ! Parce qu’ils figurent dans les bas de grille de classification, parce qu’ils sont collés au SMIC trop longtemps. Des travailleurs qui sont majoritairement des travailleuses. À la demande de la CFDT, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a d’ailleurs été traitée en tant que tel. 

En conclusion de cette journée de travail, la Première ministre a retenu plusieurs revendications de la CFDT. Elle a indiqué qu’un nouvel index égalité professionnelle serait bâti pour une plus grande efficacité. La directive européenne sur la transparence salariale sera transposée dans la loi française avant la date butoir de 2026. Et enfin, la question du partage de la parentalité fera l’objet d’une concertation. La CFDT salue ces mesures portées depuis longtemps.

 

En ce qui concerne la dynamique de négociation de branche, la CFDT a été partiellement entendue. La CFDT acte avec satisfaction une inflexion du gouvernement prêt à accorder moins d’exonérations de cotisations aux entreprises qui ne jouent pas le jeu de la négociation salariale. 

La conférence est cependant loin d’avoir répondu à toutes les situations concrètes rencontrées par les travailleurs. Le chemin est encore long pour mieux valoriser le travail, mieux répartir les richesses produites et proposer un emploi de qualité. 

 

Ce rendez-vous ne peut être qu’une première étape. La CFDT veillera à ce qu’il ne reste pas sans lendemain. Les questions des temps partiels subis, des contrats courts qui nourrissent la précarité financière des travailleurs et des travailleuses ne peuvent pas rester sans réponse. Elles devront être traitées par le Haut conseil des rémunérations dont la Première ministre a annoncé la création, reprenant la demande de la CFDT d’une commission bas salaires. La fonction publique, grande absente de cette conférence, doit ouvrir un chantier sur les rémunérations et les carrières de ses agents. 

 

Les partenaires sociaux signataires de l’accord sur la répartition de la valeur ont pris des engagements. Cette conférence vient les compléter.  La balle est désormais dans le camp de chacun des acteurs pour s’engager et apporter du plus aux travailleurs. La CFDT est prête à la saisir.  

16 octobre 2023 |

Attentat d’Arras : faire bloc contre le terrorisme islamiste et l’obscurantisme

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Publié le 14/10/2023
Par Marylise léon, secrétaire générale de la CFDT; Catherine Nave Bekhti, secrétaire générale du Sgen; Laurent Lamberdière, secrétaire général de la Fep; Ingrid Clémeny, secrétaire générale d’Interco; Mylène Jacquot, Secrétaire générale de l’Uffa; Perrine Mohr, secrétaire générale CFDT Hauts de France

Un enseignant, Dominique Bernard, a été assassiné par un terroriste islamiste devant le lycée Gambetta-Carnot d’Arras où il travaillait. Trois autres personnels de l’établissement ont également été blessés dans cet attentat qui intervient presque trois ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty.

La Confédération CFDT, la CFDT Hauts de France et les fédérations Sgen, Fep et Interco s’associent à la douleur des proches des victimes et à celle de toute la communauté éducative. Elles saluent le courage et le dévouement des personnels qui ont cherché à protéger leurs élèves ainsi que l’intervention très rapide et le sang-froid de l’équipe de police évitant ainsi un bilan qui aurait pu être encore plus dramatique.

L’École est une nouvelle fois attaquée du fait de la mission de service public qu’elle assure et qui est résumée dans la Charte de la laïcité de 2015 : « Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme ».

L’École est éprouvée. Les personnels des communautés éducatives seront fortement sollicités pour traverser cette nouvelle épreuve. Ils ont besoin de sérénité et de temps pour accompagner les élèves dans la compréhension du monde et dans leurs apprentissages. Attention aux réformes précipitées qui ne répondraient pas aux besoins de notre École.   

La CFDT assure de son soutien tous les personnels des établissements et des écoles qui vont accueillir leurs élèves dès lundi. Elle appelle à faire bloc contre tous les obscurantismes. Ce nouveau traumatisme pour les agents et les élèves va perdurer. Pouvoir en parler est absolument nécessaire, mettre en place des solutions de prévention dans les établissements scolaires qui associent l’ensemble des politiques publiques également. Les enjeux sont multiples. Ils doivent être traités par le dialogue et notamment le dialogue social.

Au-delà, après le placement du pays en niveau d’alerte « Urgence attentat », il ne suffit pas d’appeler les administrations et les établissements publics à la vigilance. Il faut aussi assurer la protection indispensable aux agents publics dans l’exercice de leurs missions, quelles qu’elles soient. Leur engagement au service de toutes et tous, partout, l’exige.

16 octobre 2023 |

PLFSS 2024 / Un budget qui ne répond pas aux enjeux de financement du système de soins et de la protection sociale

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Publié le 11/10/2023
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2024 a été présenté par le gouvernement le 3 octobre. Pour la CFDT, il manque d’ambition face aux défis auxquels la sécurité sociale et la protection sociale sont confrontées.

Tout d’abord, la CFDT est préoccupée par le financement insuffisant du projet de loi. Basée sur des prévisions économiques trop optimistes, l’augmentation de l’Objectif national de dépense d’assurance maladie (ONDAM) à 3,2 % est insuffisante, notamment comparée à l’inflation et aux besoins de la population.

De plus, le PLFSS prévoit l’utilisation d’un mécanisme de non-compensation des exonérations pour transférer des fonds de l’UNEDIC vers le budget de l’État, et le gouvernement semble même l’envisager pour l’AGIRC-ARRCO. La CFDT s’y oppose fermement. La non-compensation baisse les ressources, gênant l’action budgétaire. C’est une disposition que la CFDT a toujours refusée et qui traduit en outre la volonté dogmatique de ne pas avoir recours aux cotisations et à l’impôt. 

Concernant les métiers du soin et les enjeux du bien-vieillir, les efforts ne sont pas à la hauteur des besoins financiers, notamment des établissements, obérant les chances de réussite des réformes de financement comme de la maîtrise des restes à charge. Et la question de l’attractivité de ces métiers n’est toujours pas traitée, particulièrement en ce qui concerne les métiers d’aide à domicile. Pourtant, la pénurie de personnel fragilise le système de soins dans son ensemble. 

En ce qui concerne les assurés, la CFDT s’inquiète de l’approche du projet de loi sur les arrêts maladie, qui renforce le pouvoir de contrôle des employeurs au détriment de l’assurance maladie et surtout des travailleurs, sans traiter les causes profondes du recours aux arrêts de travail.

Enfin, la CFDT exprime un point de désaccord majeur dans la transcription de l’accord national interprofessionnel ATMP (Accidents du Travail et Maladies Professionnelles) signé à l’unanimité par les partenaires sociaux. La CFDT se félicite certes de la reconnaissance de deux éléments distincts dans la réparation des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles : une partie liée à la perte de gain et, nouveauté affirmée par l’accord, une part liée au déficit fonctionnel permanent, traduisant le préjudice à vie du travailleur. Mais la CFDT s’oppose fermement aux effets de bord liés à la proposition de réparation plafonnée et mutualisée en cas de faute inexcusable de l’employeur. Elle demande que la définition de la part fonctionnelle de la réparation soit confiée aux partenaires sociaux comme le prévoit l’accord.

Pour toutes ces raisons, pour la CFDT, le PLFSS ne répond pas aux enjeux de financement du système de soins et de protection sociale en France pour 2024.

13 octobre 2023 |

Projet de loi pour le plein emploi : Réforme du RSA : une atteinte à la solidarité nationale

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Publié le 10/10/2023
Par Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT et Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT

L’Assemblée nationale procédera en fin de journée au vote solennel sur le projet de loi pour le Plein Emploi pour une promulgation à la fin du mois.

Pour la CFDT, ce projet de loi ne remplit pas la promesse d’un meilleur accompagnement vers un emploi durable et de qualité. En effet, ni la gouvernance du projet ni les moyens dédiés ne sont à la hauteur des ambitions. La CFDT est particulièrement inquiète pour les plus précaires. Alors que l’inflation ne fléchit pas, notamment sur les produits alimentaires, le projet de loi pour le plein emploi durcit les conditions d’accès au RSA en augmentant les obligations et les sanctions des allocataires.

Inscription automatique des allocataires sur la liste des demandeurs d’emploi, ainsi que leur conjoint, obligation des 15 heures d’activités, alors que la notion d’activité est toujours floue, nouvelles sanctions pour les allocataires notamment la suspension de l’allocation : toutes ces nouvelles contraintes vont encore fragiliser les plus précaires et aggraver le non-recours. À l’heure où les associations de solidarité tirent la sonnette d’alarme, ces durcissements sont insupportables.

La CFDT souhaite rappeler que si l’objectif de plein-emploi est souhaitable et partagé, il ne sera pas atteint en stigmatisant ou en durcissant les conditions de vie des personnes les plus précaires.

13 octobre 2023 |
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